Vélo vs vélo couché

Le match

A notre gauche, le vélo

On ne la présente plus, la populaire petite reine que l’on ressort de la cave quand reviennent les beaux jours.

Un peu d’histoire : Les origines du vélo restent floues, mais les historiens attribuent en général à l’Allemand Von Sauerbronn l’invention de l’ancêtre de la bicyclette, nommée draisienne, aux alentours de 1817. Deux roues en bois et une planche, le vélo d’alors était plutôt sommaire... et surtout très dangereux à piloter. Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que ce moyen de locomotion s’améliore par étapes successives. D’abord la création de pédales pour assurer plus d’équilibre à l’utilisateur, puis viennent les pneus (rouler avec des roues en bois, ça faisait un peu Famille Pierrafeu, même à l’époque), la chaîne et enfin le système de dérailleur, vers 1910.

Ses qualités : Se déplacer à vélo, c’est propre, et en plus ça fait travailler les mollets. C’est un excellent brûleur de graisses, entre 400 et 800 calories par heure selon l’intensité du pédalage. Une étude a démontrée que les salariés venant à vélo au travail tombaient moins souvent malades que les autres. Le vélo, l’ami du patronat.

Ses inconvénients : On-ne-sait-plus-qui disait : « Le vélo, c’est facile, mais dès que ça commence à monter, tout le monde voudrait en descendre ». Les pros du guidon se bidonneront sûrement en lisant ces quelques lignes et se fendront à coup sûr d’un petit « pfff ! » moqueur, mais faire du vélo dans les montées du Rebberg, c’est l’horreur. Autant y aller à pied. De plus, la position sur un vélo classique est plutôt contraignante pour le squelette et peut entraîner des douleurs au niveau des poignets et des fesses lors de parcours longs.

On ne nous dit pas tout : Pour acquérir le vélo le plus cher du monde, il vous faudra débourser la bagatelle de 64 000€. Mais à ce tarif-là, vous avez droit à un cadre en or (au sens propre du terme).

Pour aller plus loin

L'annuaire du cyclisme en Alsace

A notre droite, le vélo couché

Une alternative amusante au vélo traditionnel, le vélo couché et sa notable position de conduite en « flemmard ».

Un peu d’histoire : Le vélo couché est apparu en France peu après la fin de la première guerre mondiale, et est un dérivé du vélocar, un engin à quatre roues et deux sièges, sorte de petit buggy à pédales. C’est Charles Mochet qui le met au point et le perfectionne. La selle est remplacée par un siège confortable, le pédalier est installé à l’avant et le guidon se retrouve au-dessus des genoux (ou sous le siège sur certains modèles). En 1933, le record de l’heure à vélo est réalisé avec un vélo couché mais rapidement, les instances cyclistes décident d’interdire le vélo couché dans les compétitions officielles.

Ses qualités : Ce que l’on sait moins, c’est qu’un vélo couché sera toujours plus rapide que n’importe quel vélo traditionnel. La position allongée favorise en effet la propulsion et donne plus d’appui dorsal à son utilisateur. Cela offre aussi un meilleur confort qu’assis sur une selle et une meilleure récupération sur longue distance. De plus, son centre de gravité bas et son aérodynamie permettent une meilleure pénétration dans l’air.

Ses inconvénients : Du fait de son poids, le vélo couché ne permet pas d’accélérations fulgurantes en départ arrêté, et se retrouve désavantagé en montée. Le vélo couché reste également assez rare dans nos contrées, victime sans doute de sa position de conduite qui n’inspire guère confiance et fait croire, à tort, que la chute est garantie à chaque virage. Et par corrélation, la rareté a un prix. Un vélo couché de bonne qualité se négocie encore plus de 1000€ en occasion.

On ne nous dit pas tout : Le record de vitesse en bicyclette a été réalisé avec... un vélo couché ! C’est le Canadien Sam Whittingham qui le détient. Il a frôlé les 133 km/h en 2008 avec un modèle aérodynamique.