Le 19/06/2024
Moulin de Bâlines, 1 route de Courteilles | Bâlines
NC
Bâlines, quand l'Avre et l'Iton s’emmêlent
Enjeu majeur des questions environnementales, l'eau sera en vedette des 26e Journées du patrimoine de pays et des moulins à travers quelque 1.000 animations prévues partout en France et en Outre-mer du 21 au 23 juin.
Célébrer le patrimoine de proximité : tel est l'objectif de ces journées, lesquelles rassemblent chaque année près de 100.000 visiteurs. La marraine de cette édition est Carole Gaessler, journaliste et animatrice de l'émission Des racines et des ailes sur France-3.
Bâlines ouvre le bal
Le coup d'envoi de ces journées sera donné le 19 juin au Moulin de Bâlines, les organisateurs nationaux ayant dérogé au calendrier officiel en faveur de la petite commune du sud de l'Eure qui travaillait déjà à une manifestation autour de la thématique de l'eau. Car en pays d'Avre et d'Iton, « l'eau s'inscrit dans un patrimoine environnemental remarquable qui a façonné au fil des siècles la topographie du territoire mais aussi le mode de vie et l'activité des habitants, notamment le long de l'Avre et sa vallée verdoyante », explique Bertrand Rochard, secrétaire de l'Association pour la sauvegarde du patrimoine de Bâlines (ASPB) qui pilote la manifestation avec le concours de la Commune.
L'Avre au robinet de l'ouest parisien
Rivière discrète qui prend sa source dans les coteaux du Perche (Orne) et serpente tranquillement jusqu'à se jeter dans les eaux de l'Eure, l'Avre n'en est pas moins un cours d'eau qui a droit à quelques galons. Longtemps considérée comme frontière naturelle entre la France et le Duché de Normandie - alors anglais - pendant la Guerre de Cent Ans, l'Avre fournit également de l'eau potable à une grande partie de l'ouest parisien à travers le réservoir de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et ce, par la simple gravitation et quelques portions d'aqueducs. Captage, transport, traitement et distribution étant désormais dans le giron de l'opérateur Eau de Paris.
A Bâlines le 19 juin, quatre intervenants tenteront d’éclairer les esprits et de sortir des méandres de ces histoires d'eaux, à commencer par ce qui semble être un imbroglio hydrologique. « Il faut reconnaître qu'entre le bras forcé de l'Iton, l'Avre, les douves, fossés et autres étangs, l'identification réelle des cours d'eau locaux est un exercice un peu âpre », souligne Rachid Aouli, président de l'ASPB. Et de préciser : « À tel point si la réglementation en vigueur au plan national pour l'identification des cours d'eau - du simple ruisseau au fleuve - c'est le panneau à lettres blanches en italique sur fond bleu marine qui fait la règle, vous ne trouverez aucune signalétique de ce type à Bâlines ». Bien compliqué d'affirmer quelles eaux coulent sous les quelques arches et ponts de la commune. En effet, sur le papier et selon les cartes officielles et en fonction des époques, le cours d'eau principal qui longe la route entre Bâlines et Courteilles est alternativement désigné comme Avre ou Iton, et parfois même sobrement qualifié de bras forcé.
Moulin de Bâlines, point de toutes les confluences
En réalité, à Bâlines, l'Avre et l'Iton mêlent leurs eaux en plusieurs zones de confluence, mais sans qu'on sache exactement où. Seule certitude : ces confluents se situent, en vertu des règles de l’hydrologie, de la géologie et de la topographie, en amont et en aval très proches du Moulin de Bâlines, là-même où s'enchevêtrent de fait cours d'eau à fort débit, bras forcés et étangs.
Cet événement a été renseigné par un organisme institutionnel. Date de dernière mise à jour le 19/06/2025.
Où :
Moulin de Bâlines,
1 route de Courteilles 27130 Bâlines
NC
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