Jusqu'au 10/12/2025
115 Rue d'Isle | Saint-Quentin
Gratuit
Le 115 Galerie d’Art a l’honneur de vous inviter à l’exposition de Valérie Zorn, De chair et de sucre, du jeudi 4 au mercredi 10 décembre 2025, tous les jours de 14 h à 18 h.
Je suis issue d’un milieu familial dans lequel l’esthétique comptait. Mes premiers souvenirs d’art oscillent entre les papiers peints fleuris orangés des années soixante-dix et le sapin de Noël très lourdement chargé de ma grand-mère alsacienne, dont le scintillement était pour moi un sommet d’esthétique. En parallèle, je m’extasiais aussi devant des collections d’art africain. Des profils et bustes de femmes sculptés dans l’ébène m’ont profondément marquée. Adolescente, je me suis évanouie très brutalement devant une peinture au musée du Prado, à Madrid. Les gardiens, affolés, pensant à une hypoglycémie, m’ont donné un sandwich, ce qui a eu pour effet d’associer durablement musée et nourriture.
Une fois adulte, je n’ai pas immédiatement orienté ma vie professionnelle vers l’art, mais vers le droit. Mais à quarante ans, j’ai entrepris un changement de direction et je suis devenue artiste, en réalisant que je l’avais sans doute toujours été. J’ai entrepris des études d’art pendant quatre ans à l’École Quentin de La Tour, et les ai complétées par quelques cours d’été aux Beaux-Arts de Paris. C’est en parlant avec mon professeur de croquis que j’ai appris que mon évanouissement, vingt-six ans plus tôt, était ce qu’on appelle un syndrome de Stendhal. L’apprentissage des techniques et le processus créatif m’ont permis de mieux comprendre mon hypersensibilité.
Mon travail tourne souvent autour d’une forme de réparation, d’entraide, de lien ou de douceur. C’est le cas de travaux sur le sang, la maladie, la transfusion, ou sur les violences sexuelles. Certains tableaux, comme les religieuses, représentent aussi une forme de douce réparation. Un lien entre douleur et douceur, en quelque sorte. J’aime plus que tout observer le monde, les rapports humains, m’imprégner du chemin des autres, puis transformer certains événements malheureux ou traumatiques en dessins que l’on peut, en quelque sorte, qualifier de réparateurs. Une laborieuse douceur. J’aime aussi évoquer les manques d’enfance, et les mille et une manières dont l’être humain les comble. Parfois, j’y ajoute l’enfermement, la stigmatisation sociale, l’exclusion ou encore le manque d’air.
Ma démarche est plutôt colorée. Je travaille le dessin à l’aquarelle ou à l’encre, sur papier. Je réalise également des découpes. Je pratique aussi la peinture à l’huile, sur bois ou sur toile. J’aime aussi travailler les supports, préparer le bois, étudier le papier et les reflets.
Entrée libre et gratuite.
Galerie 115, 115 rue d’Isle, 02100 Saint-Quentin.
Cet événement a été renseigné par un organisme institutionnel (OT du Saint-Quentinois). Date de dernière mise à jour le 06/12/2025.
Où :
115 Rue d'Isle 02100 Saint-Quentin
Contacts :
+33 3 23 06 93 61
Gratuit
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