Par Sylvain Freyburger
La Cour des Maréchaux et ses commerçants DRL’inusable trompe l’œil visible au coin de la rue des Maréchaux et de la rue Lambert rappelle que le secteur était historiquement occupé par... la caserne des pompiers ! Depuis 1989, c’est au secours du commerce de centre-ville que travaillent les professionnels de la Cour des Maréchaux à Mulhouse. 35 boutiques composent cet ensemble hybride : il s’agit tout à la fois d’un centre commercial, incluant deux galeries en libre accès, et d’un quartier « normal » de rues piétonnes avec ses passants et ses terrasses.
« C’est un espace atypique, un centre commercial que l’on peut traverser sans même se rendre compte qu’on y est entré !, confirme Frédéric Marquet, manager du commerce mulhousien. La dynamique est bonne, on n’y compte que deux ou trois locaux réellement vacants », compte tenu des ouvertures à venir. La crise des centre-villes semble épargner la cour des Maréchaux. Une vérification auprès des principaux concernés s’impose...
« Un positionnement moyen-haut de gamme, plutôt féminin », telle est l’enseigne typique de la Cour des Maréchaux vue par Frédéric Marquet. Maison 123, côté galerie, paraît correspondre à la description. « On est arrivé ici en 1996... La clientèle est très fidèle, elle a un peu rajeuni, il y a pas mal de passage et d’animation », observe Sandra Haaby, hôtesse de vente. « Être situé dans une belle galerie, ça rend le magasin plus beau... On n’a pas à se plaindre », confirme François Pitruzzella, responsable de la boutique A cause des garçons (« du prêt-à-porter pour la femme moderne, à petit prix ! »).
Son propriétaire, la boutique Napapijri, regrette tout de même que « les grandes animations restent concentrées sur la place de la Réunion... L’hypercentre, on y croit, on a des idées mais les élus en parlent sans venir nous voir ! ». Le prix des loyers et l’accès tortueux au parking souterrain des Maréchaux font aussi partie des griefs partagés dans la Cour.
La tonalité générale reste ceci dit positive dans le coin, quel que soit le type de commerce concerné... Et la diversité est de mise. David Onimus, gérant de la boutique de jeux de société Fairplay, relève « un emplacement bien visible, une fréquentation de qualité, un centre-ville propre, des nouveaux aménagements réussis sur la place Dreyfus ».
Chez le caviste Nicolas, Thomas Bonnamy apprécie « les animations sympas, comme le sapin pour Noël à la place de la patinoire... On se connaît, l’ambiance est bonne, la direction fait des efforts pour le renouvellement des enseignes ». Jill Soussan, responsable de la boutique Quai des Brunes Junior, confirme « une bonne synergie pour les animations : Noël, Saint-Valentin, la Fête de la musique... Et le service de sécurité est là pour le côté rassurant ! Je pense quand même qu’on devrait être plus présents sur les réseaux sociaux, c’est ce qui fait venir les gens aujourd’hui ».
Parmi les nouveaux venus, le menuisier Mazawood a trouvé ici un point de vente satisfaisant pour son mobilier made in Niffer. « On est arrivé là un peu par hasard, à titre provisoire, avant Noël... C’était génial, on est restés !, témoigne Laurent Mazaeff. Cela nous a offert une bonne visibilité pour faire connaître la marque, même si on est malheureusement un peu en-dehors du sens de circulation principal des passants ». Mireille Jaeck, du resto bio-végétarien La Tambouille de Nainbus, un pilier du quartier depuis 2009, conclut joliment que la Cour des Maréchaux, c’est comme « une petite ville dans la ville »... Vive le tourisme de proximité !
Besoin d'idées sorties dans votre ville ?
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Autoriser les notifications pour continuer.
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Une seconde fenêtre va s'ouvrir vous invitant à autoriser les notifications