Geremy Credeville Enfin

Geremy Credeville Enfin, un spectacle à voir à Mulhouse (ED&N - Espace Dollfus & Noack Sausheim), le 12 mai 2023. Toutes les informations pratiques (tarifs, billetterie, plan de salle) pour ce spectacle sont à retrouver sur cette page. Réservez dès maintenant vos places pour assister à ce spectacle à Mulhouse ! Interview.

JDS : On a déjà pu vous voir plusieurs fois à l’Entrepot et maintenant à l’ED&N... Vous kiffez le Haut-Rhin ?

Gérémy Crédeville : ça doit me rappeler l’une de mes premières amoureuses qui était allemande. Je ne pigeais rien de ce qu’elle me racontait, mais j’étais amoureux quand même ! J’avoue que votre bière locale m’a marqué à vie...

Votre nouveau one-man show, Enfin, est affublé du sous-titre « Une ode à l’échec »... pour quelle raison ?

Il est vrai que ça marche plutôt bien pour moi depuis quelques années, je ne dis pas le contraire, mais on a souvent cette manie de penser que tout est facile pour moi, que tout me réussit. C’est faux, bien sûr, j’ai démarré ma carrière il y a treize ans, avec en réalité beaucoup de hauts et de bas. Et puis, on le sait, revenir sur les trucs qui ont raté, c’est souvent plus drôle que de revenir sur les trucs qui roulent. Dans Enfin, la forme est assez libre, hybride, des personnages déboulent, il y a aussi un peu de chanson, mais sur 1h50 de spectacle, je vous rassure, il y a quand même 1h40 où je ne chante pas ! (rires)

Et dire que votre carrière a démarré après un discours lors d’un mariage, en 2010...

C’est vrai, j’étais coach sportif, je n’imaginais pas du tout me lancer dans le spectacle ou l’humour. Un ami m’invite à son mariage, mais ne me prend pas comme témoin. Un peu dèg’, j’écris un discours sur les « 10 pires discours d’un témoin », histoire de me venger un peu... Les invités se sont marrés. C’était un peu ma toute première scène ! Ce qui m’a vraiment motivé à en faire mon métier, c’est une première partie de l’humoriste Eric Baert, devant 1400 personnes. Impressionnant. Et je n’étais jamais allé voir de spectacle d’humoriste avant...

Vous venez cependant du théâtre d’improvisation, et vous continuez toujours d’en faire.

Oui, j’en fais depuis mes 17 ans, mais c’était à un niveau complètement amateur. Je continue toujours les solos d’improvisation entre deux dates de tournée, dans des petites salles. C’est comme une respiration. J’aime ne pas savoir à l’avance ce que je vais jouer ! Mais ça ne m’aide pas beaucoup pour l’écriture de mes spectacles. J’en suis à un stade où j’écris tout, tout seul. Je ne veux pas de co-auteurs. Si je n’ai plus d’idées, je pense que j’arrêterai le one-man pour faire autre chose.

Comme une pub Boursorama avec Mike Tyson...

(Rires) Je ne l’ai jamais rencontré ! On nous voit nous affronter sur le même ring, mais il a tourné à Los Angeles et moi, j’ai shooté ma partie à Kiev, à l’époque où le pays n’était pas en guerre. Vive le numérique... 

Propos recueillis par Mike Obri