Jean Marie Bigard : Le N°9

Jean-Marie Bigard a toujours été critiqué pour son humour au-dessous de la ceinture. On aime ou pas. Mais son nouveau one man show, Le N°9, joue aussi sur d’autres registres.

Inutile de refaire le match : tout le monde connaît l’humour grivois de Bigard. Certains détestent, d’autres adorent. L’humoriste reste tout de même le seul à avoir été capable de remplir le Stade de France avec un one man show : une sacrée performance. Comme il nous l’avouait dans une interview téléphonique l’année dernière, depuis son passage à l’émission Danse avec les Stars, et sa présence régulière sur Europe 1 au sein de la bande à Ruquier les après-midis, un nouveau public, plus jeune, a pu le redécouvrir. Et apprécier d’autant plus ses caleçonnades trash, à une époque où le politiquement correct plombe médias et artistes.

Un spectacle drôle et réussi

Avec son N°9 (titre qui s’inspire du N°5 de Chanel), Bigard a visiblement souhaité plus de finesse dans l’écriture et la mise en scène. C’est le comédien François Rollin, au style radicalement différent, qui l’a adroitement mis en scène. Une idée en particulier marque : Bigard ne sort plus de scène. Il se met de côté, sur un petit bureau, où il s’adresse au public d’une façon plus calme, plus posée. Les nombreuses vannes salaces et détails crados continuent de faire mouche, mais ce N°9 a aussi des passages plus subtils, pas moins drôles, sur le temps qui passe et la mort qui se rapproche, un sujet qui semble tourmenter Bigard. Fun et bien fait. A voir ! ☛ M.O.

A lire également, notre interview de Jean-Marie Bigard à l'occasion de son passage à l'Entrepot à Mulhouse en 2012.