Un autre territoire des écarts - exposition Musée Les Abattoirs

Projection et performance le dimanche 16 mars de 13h30 à 18h

Une après-midi, deux séances entrecoupées d’une performance où se brodent des roses.
Des chaises incongrûment chutent, en « La » de la séance avant que le texte-catalyse des Rencontres
entraîne sur des sentiers de montagne, que le vent porte les oiseaux et que diverses personnes
agissent comme sous sa force, que des images se meuvent au gré de chants électroacoustiques et
que l’eau varie en force et en densité : en étrange dispositif dans la forêt, elle suit le niveau de l’eau
; en rivière, elle dit Héraclite « Tout coule, rien n’est immuable » ; avec le Saint-Laurent boueux, elle
réclame le sursaut écologique ; en mauve et orangé, elle transforme notre rapport à l’océan qui,
tumultueux embarque vers l’Antarctique.
La seconde traversée choisit son étrangeté en une animation où même une vierge en statue naïve
se meut ; en multipliant un corps nu masculin dans la forêt, en doublant tel autre corps masculin
du récit personnel d’une femme qui répond à ses propres inquiétudes ... tel autre glisse le désir
masculin en poème visuel avant la quête parmi les grands arbres entrevus en des lieux brumeux,
d’un jeune homme en quête de rencontres, mal guidé par le GPS d’une application des plus
contemporaines alors que s’énonce les textes du XIIe siècle de Chrétien de Troyes ou anonyme.
Et la traversée conduit à cet autre dépaysement des images topiques du Far-West des bisons aux
saloons et à leurs habitués, hommes et femmes, à cette métamorphose constante sous l’IA.
Les origines sont aussi diverses de Toulouse, Angoulême et Douarnenez et Paris au Québec, de
Montréal à Toronto, de Belgique à la Corée, de Pologne et de Sud-Amérique.