A la découverte de la boxe thaï

La boxe thaï est un sport de combat où tous les coups (ou presque) sont permis : coudes, genoux, tibias… Très complet physiquement, on en sort lessivé et relaxé, tout en gagnant en puissance musculaire et en capacités cardio-vasculaires. On a rencontré ses adeptes au club Mulhouse Muaythai.

La pratique

La boxe thaï est un sport ancestral qui était pratiquée par les militaires thaïlandais dès le XVe siècle. « C’est le sport pied-poing le plus perfectionné, avec 8 armes : deux poings, deux coudes, deux tibias, deux genoux, et la possibilité de saisir, c’est-à-dire attraper la jambe de l’adversaire quand celui-ci lance un coup de pied », explique Karim Rouami, président du club Mulhouse Muaythai.

La boxe thaï, très physique, fait perdre quelques kilos à ses pratiquants © Sandrine Bavard La boxe thaï, très physique, fait perdre quelques kilos à ses pratiquants

Comme tous les coups (ou presque) sont permis, ce sport souffre d’une mauvaise image que réfutent les pratiquants : « J’ai souvent entendu dire que la boxe thaï est un sport dur et violent, alors que c’est dans cette discipline que j’ai appris le mieux à contrôler mes coups, et à construire un combat », souligne Olivier Banocay, licencié au club Mulhouse Muaythai et champion du monde Wako pro en 2008 en 68 kg.

Prévenons de suite le débutant qu’il n’encoure aucun risque : on ne « joue » pas des coudes en loisirs, mais seulement en compétition. « On n’est pas là pour se faire mal, simplement pour se défouler et progresser », rassure Karim Rouami.

Les progrès

Lors des premières séances, vous apprendrez le positionnement des jambes, du bassin qui fait face à l’adversaire (contrairement à la boxe anglaise où l’on est en diagonale par rapport à lui). Vous apprendrez à tenir votre garde bien haute, même quand vous balancerez un coup de poing à l’adversaire.

A chaque séance, une technique est approfondie, par exemple les blocages pour saisir la jambe de l’adversaire, les enchaînements pour travailler la coordination entre les bras et les jambes. On finit par un ou deux assauts libres pour assimiler les gestes, mais pas de match pour ceux qui pratiquent en loisirs.

« Les progrès sont rapides en boxe thaï, contrairement à d’autres sports comme l’aïkido où il faut se servir de la force de son adversaire ou le krav maga où il est plus long d’acquérir les techniques. C’est un sport plus direct : on est en opposition, on appréhende tout de suite le travail des bras, des jambes », note Karim Rouami.

La parole du coach

« La boxe thai est un sport complet, qui fait travailler tous les muscles du corps : les deltoïdes, biceps, triceps pour les bras, beaucoup les tibias pour les jambes. Il est très bon pour l’appareil cardio-vasculaire, et renforce l’explosivité, la puissance, la rapidité », indique Karim Rouami. La tête joue également un rôle important, notamment la concentration, la volonté, la détermination.

« Comme je dis souvent aux pratiquants, il faut qu’il garde de l’oxygène pour leur cerveau : il faut penser au mouvement que l’on va faire, le décomposer, jusqu’à ce qu’il devienne un automatisme à force d’entraînement », poursuit le président du club.

Dans le jeu, vous apprendrez à visualiser les déplacements et les attitudes de votre adversaire, à prendre des bonnes décisions rapidement, à esquiver si besoin…Dans la vie, cela peut vous aider à prendre confiance en vous et à être plus calme et détendu face à des situations stressantes.

L’avis du pratiquant

A notre gauche, Daniel Jenn, 48 ans, boxeur amateur, un an d’expérience : « C’est un sport complet, très physique. Moi qui suis fumeur, je trouve que c’est très bon pour le cœur. A mon âge, je suis venu retrouver ici la forme physique que je n’avais plus, j’ai perdu de la graisse et même deux tailles de pantalon, j’ai retrouvé de la souplesse. C’est bon pour le mental aussi : je suis quelqu’un de nerveux, stressé, et ici je peux vraiment me défouler. Au début, on peut avoir une appréhension au milieu des jeunes, mais il y a un respect total, une belle diversité et une bonne ambiance.»

A notre droite, Olivier Banocay, 37 ans, ancien professionnel et champion du monde WAKO pro en 2008 en 68kg : « Ce sport m’a donné une philosophie de vie. Chaque jour est un nouveau combat, il faut se surpasser pour avoir de la réussite : plus tu t’entraînes dur, plus le combat sera facile ! Sur un ring, on partage la sueur, le sang, la douleur avec ses coéquipiers et cela créé des liens très forts, on devient comme une famille. Pour ceux qui pratiquent en loisirs, ça développe des aptitudes physiques et morales, ça vous forge un caractère ! »

Bon à savoir

- La boxe thaï se pratique pieds nus, mais certains préféreront mettre des chevillières. Il faudra vous équiper de gants, coquilles, éventuellement de protège-dents et de protège-tibias. Pour la tenue, un t-shirt et un short feront l’affaire.

- Au club Mulhouse Muaythai, la cotisation adulte est de 170€ par an pour trois entraînements par semaine. Il existe un créneau pour les filles, pour les enfants (6-12 et 12-16 ans), avec des tarifs adaptés. Renseignements au 06 25 99 11 30.

Pour aller plus loin

Consultez l'annuaire de la boxe en Alsace

Renseignements

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