© M.O. Bellaria Igea Marina, sur la plage
La plage de Bellaria Igea Marina (ou "BIM" pour les intimes), longue de 7 kilomètres, est orientée plein est, et donc idéalement située pour observer les levers de soleil à l'aurore : avis aux lève-tôt. Les brises-vagues, qui séparent le bord de mer du grand large, garantissent un rivage peu profond, à l'abri du tumulte, et par conséquent, une eau de mer plus chaude que prévue. Sur le sable, les services sont nombreux : bars de plage, jeux surveillés pour les enfants, activités sportives, toilettes et douches, et tutti quanti... Les transats et parasols, alignés au cordeau, donnent le rythme : la philosophie y est différente de nos plages françaises gratuites et à l'accès libre. Ici, les maîtres-nageurs vous ont à l'oeil et en cas de pépin, ils sortent directement leur petite "barque de sauvetage" traditionnelle !
© M.O. David Hasselhoff n'a qu'à bien se tenir !
Le soir, la ville de BIM s'anime et jouit d’un climat familial particulièrement sympathique et bon enfant. Le long de l'Isola dei Platani, la longue artère piétonne du centre-ville, on tombe sur de nombreux restaurants typiques, mais aussi des bars cool (mention au Puerta del Sol et ses cocktails qui portent le nom des narcos du cartel de Pablo Escobar), des terrasses ombragées, des places où se rassemblent jeunes gens et familles venus profiter de la fraîcheur de la soirée. De nombreuses animations se déroulent après 20h : feux d'artifices, présence de cosplayers pour des photoshoots avec les enfants, structures gonflables...
La gastronomie (on est quand même en Emilie-Romagne !) est l’un des points forts de la région : c’est simple, on n’y mange jamais mal ! Attention, vous allez prendre des kilos...
© M.O. Bellaria profite d'une ambiance agréable le soir
Bellaria est une ville de pêcheurs, réputée notamment pour la fraîcheur de ses moules - que l’on peut acheter directement aux culs des bateaux sur le petit port. Les produits de la mer sont les reusta locales dans les assiettes : moules cuites avec juste un peu d’ail et d’huile d’olive, palourdes et pastas, poissons grillés, anchois marinés, fritto misto (fritures de la mer)… Mais quel régal ! Delizioso !
Le produit emblématique de la région reste la fameuse Piadina romagnola, galette traditionnelle de farine qui vient ici remplacer le pain. On la surnommait auparavant « pain des pauvres » du fait de la simplicité de sa préparation. C’est pourtant savoureux avec un peu de mortadelle ou de prosciutto, et une tranche de fromage de la région, comme l'excellent Pecorino.
© M.O. L'incontournable Piadina !
Avec ça, un bon verre de Sangiovese - cépage principalement utilisé dans le Chianti - ou un Albana di Romagna en blanc, et ça passe tout seul. On ne vous parle évidemment pas des espressos qui sont à tomber par terre, comme dans tout le reste de l’Italie. Les Italiens ne savent pas faire de mauvais café. Les connaisseurs commanderont un petit café correto con grappa.
Pour poursuivre sur la grande thématique des moules, on a eu l’occasion de monter à bord de la Bragozzo Teresina, une barque de pêcheur traditionnelle à fond plat, construite en 1948 et entièrement rénovée par des passionnés de Bellaria Igea Marina. On reconnaît aisément ce petit voilier à ses peintures caractéristiques sur sa proue et sa taille plus que contenue. A la sortie du petit port, les touristes se sont tous retournés sur cette vaillante antiquité ! Le capitaine, en photo, nous a emmené jusqu'à un petit élevage de moules au large. Sur cette petite embarcation, on sent bien le mouvement des vagues.
© Mathieu Nico Les producteurs de moules à l'oeuvre au port
© M.O. A bord de la Bragozzo Teresina
Si vous avez un peu le mal de mer, regagnez la terre ferme et éloignez-vous de l’agitation de la station balnéaire en faisait un petit crochet par le village de Montebello, à 10km de là. Ce minuscule bourg se visite facilement à pied. Au sommet du village trône un petit château, accroché à 436 mètres d'altitude.
La maîtresse des lieux, au caractère bien trempé, vous en fait la visite, et vous parlera probablement de la légende d’Azzurrina, petite fille dont le destin reste éternellement lié à ces vieilles pierres. Le fantôme de l'enfant hante encore les couloirs du château. Preuve irréfutable : les enregistrements audio de sa voix venue d’outre-tombe, captés en live sur place, où l’on entend (paraît-il) le spectre baragouiner le mot “mama” - un moment de pur décalage que n’aurait pas renié Jacques Pradel. Envoyez immédiatement les Ghostbusters armés de leurs proton packs.
© Mathieu Nico Le village de Montebello et son petit château... hanté !
Plus sérieusement, le point de vue sur la vallée alentour vaut largement le coup d’oeil. Excellente auberge traditionnelle à l’entrée du village : l’Osteria del Borgo, dont la mama taulière réalise à la main toutes les pastas que l’on y déguste depuis des décennies et des décennies ! Au dessert, “porcospino” traditionnel, typique de la Romagne, sorte de gâteau à la crème au beurre alcoolisée et aux amandes, et qui ressemble à un… porc-épic, évidemment.
Juste en face de Montebello, on aperçoit l’impressionnante façade montagneuse du Mont Titano, sur laquelle repose, à pic, le micro-état de Saint-Marin, troisième plus petit état d'Europe - après le Vatican et Monaco - et l’une des plus anciennes républiques du monde. Une visite s’impose, tant la ville haute médiévale est pleine de charme et atypique !
© M.O. Le micro-état spectaculaire de Saint-Marin
© M.O. La basilique de Saint-Marin
Trois petits sommets montagneux rythment ce paysage escarpé peu commun, sur lesquels reposent trois tours de pierres. Un chemin de ronde vous permet de vous rendre facilement au pied de chacune des tours. C'est beau !
Tout le long, les points de vue s’enchaînent à plus de 700 mètres d’altitude. Le panorama est à couper le souffle. On aperçoit la mer Adriatique, au loin, côté est.
A ne pas rater : la basilique avec ses piliers, les petites places avec des glaciers, les boutiques pour faire du shopping et le palais public. Pour les plus téméraires : le Musée de la Torture, à l’entrée de la ville, donne le ton. On pourra aussi signaler que ce petit état ne taxe pas parfums, alcool et produits du tabac... à bon entendeur...
Retour à Bellaria, avec une visite du parc Panzini et sa célèbre petite maison rouge, la Casa Rossa ou Casa Panzini, ancienne demeure estivale de l’écrivain italien Alfredo Panzini, mort en 1939, et qui avait l’habitude de se déplacer dans la ville sur son éternel vélo. Des concerts, des événements culturels, des lectures et des expositions ont lieu régulièrement dans et devant la Casa Panzini.
Autre curiosité locale : le parc à thème “Italia In Miniatura”, construit en 1970, prisé des familles, et qui abrite 300 miniatures de tous les plus beaux monuments d'Italie, présentés sur un parcours fidèle à la géographie réelle du pays. C’est vraiment l’Italie en miniature !
On y retrouve évidemment les plus belles architectures ou points de vue remarquables de l'Italie, du nord au sud : le duomo de Milan, la place Saint-Marc de Venise, la cathédrale de Florence et son fameux dôme rouge, la Tour penchée de Pise, le Colisée de Rome, mais aussi l’Etna en Sicile…
Sans oublier le Mont Blanc, qui domine le parc, tout au fond. On peut admirer ces miniatures d’en-haut, grâce au monorail qui fait nonchalamment le tour du parc. Les différentes miniatures ont été restaurées en 2020 à l’occasion des 50 ans du lieu. Ultime singularité d’”Italia in Miniatura” : on peut y faire le tour de Venise à l’échelle 1/5, à bord d’une vraie-fausse gondole !
Alors... on part quand ? M.O.
© M.O. Le parc Italia in Miniatura
© M.O. Le Colisée, comme si vous y étiez !
Besoin d'idées sorties dans votre ville ?
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Autoriser les notifications pour continuer.
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Une seconde fenêtre va s'ouvrir vous invitant à autoriser les notifications