Les Chats-Potés

Du Brésil à la France, du métro de São Paulo aux églises alsaciennes, Les Chats-Potés tracent leur sillon, singulier. Après deux EP, le duo folk et essentiellement instrumental sort son premier album « Les Jours après demain ».

Les Chats-Potés, c’est l’histoire d’une rencontre peu banale : entre Léa Goncalves, la Française, et André Ladeia, le Brésilien. Après son bac, l’Alsacienne prend en 2013 une année sabbatique pour découvrir le monde et débarque en bateau-stop au Brésil, où elle découvre André Ladeia qui joue du violon avec son groupe dans le métro de São Paulo.

Elle décide de rester sur place et rejoint le groupe qui joue de la musique populaire brésilienne, avec une touche tzigane. Mais bientôt, Léa et André, tous deux violonistes, se découvrent des affinités et développent leur propre style musical, plus dans une veine celtique

Musiciens de rue et de métro

Ils créent tout un univers, coiffés de leur chapeau de fabrication artisanale qui devient leur signe distinctif, d’où le nom de Chats-Potés. Avec un tapis et des petits objets, ils se mettent en scène dans les tunnels du métro, d’où le titre de leur premier EP, « Metrôfuge ».

« Au Brésil, on peut jouer librement dans la rue, mais pas dans le métro où c’est au bon vouloir des gens de la sécurité… Du coup, on était souvent contraints de « fuguer », mais on prenait juste un autre ticket pour jouer dans une autre station », témoigne Léa.

Une expérience qui leur a beaucoup appris : « Dans le métro, les gens passent très vite, donc on est obligé de développer un style plus vif, de capter leur attention », indique André. « On ne faisait que de l’impro, ce qui permet d’oser de nouvelles choses, d’être très décomplexé par rapport à la musique. On sent tout de suite si ça fonctionne ou pas », explique Léa. Et ça fonctionnait plutôt bien : le duo fait des premières parties, décroche des dates dans des festivals.

Vers un style folk

La suite de l’histoire, les Chats-Potés l’écrivent en France, et plus précisément à Obermorschwiller à partir de 2015, petit village de 400 âmes aux portes du Sundgau. André rejoint Léa « par amour et pour la musique ».

Entre temps, Léa a appris la guitare et s’est mise à écrire des chansons, faisant évoluer leur musique vers un style plus folk. « Le fait d’habiter un petit village nous inspire différemment. Toute l’agitation de Metrôfuge et d’une ville de 12 millions d’habitants comme São Paulo a disparu pour donner quelque chose de beaucoup plus calme. Le folk vient du folklore, il est beaucoup lié à la nature, à la campagne », souligne André. Ceci donne un nouvel EP, « 9567 km à vol d’oiseau », soit la distance entre la France et le Brésil.

Mais le groupe doit tout recommencer à zéro : il joue dans la rue du Sauvage à Mulhouse, puis décroche petit à petit des concerts dans les associations, dans les vernissages et dans les églises. Leur musique, souvent instrumentale, s’adapte bien dans ces lieux : « On aime bien l’acoustique, et je trouve ça bien d’amener de la musique autre que religieuse dans ces lieux. L’église, au-delà de la religion, est un lieu de rassemblement », note Léa. « Être dans une église, c’est à la fois solennel et convivial », complète André.

Un premier album à paraître en 2018

Le groupe, qui a décidé de se consacrer totalement à la musique, a enregistré à la maison son premier album, qui sortira à la fin du mois.

« Les Jours après demain » compte 12 titres dont pour la première fois 4 chansons. « C’est l’occasion de poser des mots que ce qu’on est, sur ce qu’on pense. Cet album est le reflet de notre état d’esprit du moment : sur cette volonté de développer notre propre chemin de vie, sans en dévier. C’est bien d’avoir des rêves plein dans la tête, mais il faut aussi avoir le courage de les réaliser », confie Léa.

Pour être en accord avec soi-même comme le dit si bien André : « Le moment où je me sens moi-même, c’est quand je joue du violon et que je ferme les yeux. Tout s’arrête : le temps, les problèmes. C’est le moment parfait pour moi, où je suis connecté avec mon être intérieur. » ☛ S.B.

Renseignements

Temple, 12 rue de la Marne 68400 Riedisheim

Dates et horaires :

Dimanche 8 Avril 2018 à 17h

Tarifs :

Gratuit, plateau

Chapelle Saint-Jean - Mulhouse 68100 Mulhouse

Dates et horaires :

Samedi 28 Avril 2018 à 17h30

Tarifs :

Gratuit, plateau

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