Conjuguer la fougue du théâtre à la rigueur de l'entreprise ? Un pari osé qu'ont réalisé Stéphane Burckel et Karen Bangratz, tous deux comédiens au sein de Lolita (Ligue d'improvisation de Strasbourg). Ils ont crée il y a quatre ans l'entreprise IDC Training dans la capitale régionale utilisant les méthodes de l'improvisation pour aider les salariés des entreprises à gérer des situations quotidiennes : prendre la parole dans une réunion, gérer des situations de conflit, faciliter les échanges... En petits groupes, de 6 à 8 personnes, les salariés vont travailler leur voix, leur gestuelle, pour mieux communiquer : « Ils acquièrent ainsi des nouveaux réflexes professionnels : qualité d'écoute, respect des autres, réactivité, etc. Quand on vit des tensions au travail, c'est souvent parce qu'on reste sur un seul point de vue. Dans les ateliers, le salarié doit s'adapter, trouver des solutions et agir en équipe », note Stéphane Burckel. Et de citer l'exemple d'une salarié travaillant au guichet dans les assurances : « Cette personne entrait presque systématiquement en conflit avec des clients mécontents. En la mettant en situation, j'ai compris pourquoi : elle ne laissait pas le client évoquer son problème jusqu'au bout, et l'interrompait en disant qu'elle avait une solution. D'où une frustration du client liée à un manque d'écoute », explique Stéphane Burckel. Depuis, la situation s'est nettement améliorée.
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Le théâtre d'impro aide à la prise de parole en entreprise
Ces formations originales et décalées ont séduit l'entreprise Faac, distributeur de pièces automobiles à Illzach. Elle a convié ses 26 salariés un samedi pour passer la journée ensemble autour de la cohésion d'équipes : « Nous avons eu des exercices, soit ludiques soit un peu provocateurs, basés sur le comportement et le regard. Le premier exercice était très révélateur : il fallait marcher ensemble au même rythme, ce qui n'est pas si évident. Cela nous a permis de revenir aux bases de la relation humaine et du respect que l'on doit porter à l'autre. On s'est rendu compte que l'on était très individualiste, qu'on ne prenait pas assez en compte le travail des autres », explique Etienne Rohner, directeur commercial. Il estime que cette journée a été un élément déclencheur : « Certains salariés estimaient d'avoir perdu leurs temps avec cette journée, mais on a constaté au fil des semaines une ouverture d'esprit, surtout des plus récalcitrants. Ils ont compris qu'ils n'étaient pas tous seuls et qu'ils pouvaient être épaulés ».
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