Travailler à l'Universitätsspital à Bâle ? Pourquoi pas !

L’Hôpital universitaire de Bâle est l’un des principaux employeurs de la Suisse du NordOuest et de l’agglomération trinationale de Bâle. Plus de 7600 collaborateurs y oeuvrent chaque jour ! En interview ci-dessous, Aurore Jordan, technicienne de radiologie, qui nous explique son métier.

Aurore Jordan travaille à l’Hôpital universitaire de Bâle (USB) en tant que technicienne en radiologie et fait chaque jour la navette entre la région des Trois Frontières et l’USB. Le métier de TRM, l’abréviation de technicien/technicienne en radiologie médicale, peut être un mystère. Ces spécialistes s’occupent de tout ce qui a trait aux rayons à l’hôpital : radiographie, IRM, scanner, médecine nucléaire et autres procédés d’imagerie. Viennent s’y greffer les activités les plus diverses, du bloc aux urgences, de l’organisation aux contacts avec les patients.

DR Aurore Jordan, technitienne à l'USB à Bâle

Aurore Jordan travaille en radiologie dans le domaine spécialisé de l’angiographie. Cette technique permet de visualiser et de traiter les vaisseaux sanguins à l’aide d’un procédé d’imagerie à des fins diagnostiques : « Je n’aurais jamais pensé pouvoir faire tout ce que je fais ici. Avant de travailler ici, certains procédés m’étaient totalement inconnus. »

« Quand j’ai posé ma candidature ici, je parlais à peine l’allemand. L’USB m’a proposé de suivre pendant un an, toujours le matin, un cours intensif d’allemand et de travailler l’après-midi comme technicienne en radiologie médicale dans le service de radiologie. C’était une chance inouïe qui s’offrait à moi. » Et ça a fonctionné : au bout d’un an, elle maîtrisait parfaitement l’allemand et a pu passer dans le service qu’elle souhaitait, la radiologie interventionnelle. « J’ai été surtout surprise du temps que nous pouvons prendre ici pour nos patients. C’était quelque chose de nouveau pour moi aussi », ajoute-t-elle.

Un environnement passionnant

Aurore Jordan aime tout particulièrement travailler avec les valves cardiaques artificielles : « Elles nous sont livrées par le fabricant. Nous recourons alors à un processus spécial qui nous permet de les plier si petit qu’elles entrent dans un cathéter étroit de quelques millimètres et peuvent être implantées ainsi », s’enthousiasme-t-elle. « J’ai été formée à cette préparation et certifiée. Par ailleurs, je recevrai bientôt la certification pour un second type de valve cardiaque. ». Elle précise qu’en France, ces manipulations ne sont
pas effectuées par des TRM. « Je n’aurais jamais cru qu’en tant que TRM, je me tienne là à côté d’un médecin et prépare une valve cardiaque – de surplus, le tout en allemand ! »