Le Kunstmuseeum de Bâle, réouverture après la rénovation

Le nouveau Kunstmuseum est arrivé : plus beau et plus grand que jamais. Cela méritait bien une visite qui nous fait traverser plus de 600 ans d'histoire de l'art, de Lucas Cranach à Jeff Koons en passant par Picasso.

Immense. C’est le premier mot qui vient à l’esprit après la visite du Kunstmuseum de Bâle qui, après son extension et ses trois espaces d’exposition, atteint une surface de près de 10 000 m2. Rien que le bâtiment principal, en partie rénové, est monumental, avec pas moins de 31 salles au premier étage qui nous dévoilent tout un pan de l’histoire de l’art, de Lucas Cranach à Claude Monet. De nombreux maîtres du Moyen Âge et de la Renaissance sont là, notamment les peintres allemands : la famille Holbein, Matthias Grünewald, Urs Graf, Albrecht Altdorfer…. Toute une aile est consacrée aux peintres français du XVIIIe et XIXe : Courbet, Delacroix, Corot, Cézanne, Gauguin, Signac…

Le Kunstmuseeum de Bâle, réouverture après la rénovation Le Kunstmuseeum de Bâle, réouverture après la rénovation DR

Au second étage, on est accueilli par les 180 rectangles de couleurs et les grandes toiles abstraites de Gerhard Richter, preuve que l’on est entré dans l’art moderne et les collections du XXe siècle. Tout est là : les perspectives écrasées de Bonnard, les découpages de Matisse, les toiles lacérées de Fontana, les figures longilignes de Giacometti, les toiles énigmatiques de Paul Klee, les figures géométriques de Mondrian… Parcourir les salles du musée, c’est comme parcourir un livre sur l’histoire de l’art, avec un chef d’œuvre à chaque page : La Girafe en feu de Dali, Portrait de mes parents d’Otto Dix, Le marchand de bestiaux de Chagall, Arlequin assis de Picasso… A l’entresol, le cabinet des estampes pioche parmi les 300 000 dessins et gravures que comptent les collections du musée pour proposer des expositions temporaires (Barnett Newman actuellement).

Un intérieur architectural

Et ce n’est pas fini ! On emprunte le nouveau passage souterrain, tellement grand qu’on dirait un hall de gare, pour entrer dans le nouveau bâtiment conçu par le bureau d’architectes bâlois Christ & Gantenbein. L’extérieur est assez austère, l’intérieur très architectural, dans des tons gris depuis le sol dallé jusqu’au plafond en béton équipé de centaines de néons en passant par des murs joliment texturés. Il permet de donner plus de place aux collections du musée, notamment pour les artistes américains d’après guerre, qu’ils aient fait dans l’abstraction ou le pop art (Rothko, Newman, Warhol, Johns, Stella, Twombly, Lichtenstein…). Mais aussi d’accueillir des expositions temporaires, comme celle en cours, Sculpture on the move, qui présente la discipline depuis la fin de la 2ème Guerre Mondiale jusqu’à nos jours, avec des œuvres d’Arp, Calder, Picasso, Tinguely, Hirst, Koons… Les fondus d’art contemporain, s’il leur reste encore un peu d’énergie, pourront se rendre encore au Kunstmuseum Basel | Genwart (anciennement Museum für Gegenwarts Kunst) à 5 minutes à pied, pour découvrir des œuvres de 1990 à aujourd’hui.

Besoin d'idées sorties dans votre ville ?


Abonnez-vous à la newsletter du JDS Bâle

Retrouvez chaque semaine nos bons plans sorties à Bâle


Publicité