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Nager au Mulhouse Olympic Natation

Comme c’est bientôt l’été, on s’est dit que ça serait chouette de faire un focus sur l’une des passions des Alsaciens : la piscine. Et que fait-on dans une piscine ? On nage. Normalement. Direction le Mulhouse Olympic Natation pour tout savoir sur cette activité sportive. Par Mike Obri

Les conseils d’une pointure de la natation française, Lionel Horter

Vous voulez apprendre quelques trucs sur la natation ? Autant demander tout de suite à l’ancien directeur technique national de la Fédération Française de Natation et entraîneur de champions, le Mulhousien Lionel Horter.

Joli crawl, l\'ami ! © Mike Obri Joli crawl, l'ami !

Sport complet, non-traumatisant pour le corps et les articulations, relaxant et pouvant être pratiqué à tous les âges, la natation est l’un des sports favoris des Français. Mais il y a nageur et nageur !

« Avec une séance par semaine, on peut commencer à parler de pratique sportive. Trois séances hebdomadaires de 40 minutes de travail, et là, c’est une véritable démarche sportive », estime Lionel Horter, entraîneur du Pôle France au Mulhouse Olympic Natation. La natation dénombre quatre nages : le crawl, le dos, la brasse et le papillon. « Les quatre nages, c’est le canevas de base d’un entraînement. On peut aussi cibler plus particulièrement les bras puis les jambes, avec des exercices où l’on utilise une plaquette flottante, ou un pool buoy que l’on met entre ses cuisses pour limiter les battements. La seule véritable règle pour progresser : c’est la régularité. »

Un sport de travailleur

Lionel Horter qualifie la natation de « sport de travailleur », car seule la fréquence des séances permet au corps de s’adapter. « Les petits conseils de nage comme ça, les bons gestes, franchement, c’est du pipeau ! Il y a autant de techniques que de nageurs. Trois conseils de base tout de même : boire - ce n’est pas parce qu’on est dans l’eau qu’on doit oublier de s’hydrater ! On transpire tout autant. Protéger sa tête du froid après une séance. Et pour le crawl, la respiration tous les trois mouvements, à gauche et à droite, pour éviter de créer un déséquilibre si vous respirez toujours du même côté », conclut-il.

L'interview de Michel, 67 ans, nageur régulier

Il n’y a pas d’âge pour nager !
Exactement. Quand j’étais en activité, je venais nager avant ma journée de travail, environ cinq fois par semaine. Depuis ma retraite, c’est même un peu plus souvent ! Je nage entre 1500 et 2500 mètres par séance.

Pourquoi la natation et pas un autre sport ?
Dans l’eau, les articulations ne sont pas sollicitées, à mon âge, ça compte. La natation vous tient en forme, ça devrait être prescrit par la Sécu ! J’y crois vraiment, j’ai le sentiment que nous, les nageurs séniors, avons moins de petits bobos et de petits rhumes que les autres, notamment en hiver. C’est du sport-santé !

Le M.O.N. c'est quoi au juste ?

Le « MON » est une structure qui encadre les espoirs de la natation française et les amène au haut niveau. Mais c’est aussi un club ouvert à tous, y compris au « nageur du dimanche » ! Visite.

Au quotidien, le MON fait cohabiter dans un même bassin olympique l’excellence de la natation française et les nageurs « loisirs » de Mulhouse et des environs. « Le MON compte environ 2 000 membres, dont 800 en pratique loisir et plus d’un millier en sport encadré. Un autre pan va se développer prochainement, celui du sport sur prescription médicale, notre équipement a aussi cette vocation », explique le coach Lionel Horter.

Ce matin-là, la diversité des profils et des âges fait plaisir à voir : ligne 10, ça part comme des fusées, avec les jeunes torpilles du Pôle France. On les repère aisément, avec leurs physiques taillés pour la compétition. Ligne 6, ça y va plus mollo. Des quadras et des quinquas sont simplement venus nager un peu. Ligne 1, on croise l’une des doyennes du club, 90 ans passés, qui avance à son rythme... C’est le pari du MON, où les compétiteurs nagent à côté des amateurs. Au fil des années, Lionel Horter a travaillé avec les plus grands champions de la discipline : Aurore Mongel, Amaury Leveaux, Laure Manaudou et plus récemment Yannick Agnel... Cette année, il encadre une vingtaine de jeunes dans le Pôle France, l’élite de la natation française.

Le MON couve également une soixantaine de petits nageurs prometteurs dans les sections Avenir et Jeunes. Certains d’entre eux ont choisi de se consacrer totalement à la natation de compétition et étudient sur place, en face du bassin, au MON Acadomia - où les horaires de cours s’adaptent aux rigoureux entraînements quotidiens.

10 000 heures...

Pour le nageur du dimanche, le constat est terrible : ces enfants - les plus jeunes sont en cinquième, en photo ci-dessous - souriants et courtois, vous mettent sans forcer une sacrée pâtée au 50 mètres. Il vous reste vos yeux pour pleurer, mais dans l’eau, heureusement, les larmes ne se voient pas. à 12 ans, ils enchaînent deux entraînements par jour, le matin et l’après-midi, intercalés entre les cours.

« Les nageurs Élite ont 11 entraînements par semaine. Arriver au haut niveau, c’est 7 ans ou 10 000 heures ! La natation est un sport dur mais magnifique, sain, qui ne provoque pas de pépins physiques plus tard. Si vous trouvez qu’ils font des chronos ahurissants, n’oubliez jamais que ça s’est fait très progressivement », termine Lionel Horter.

L'interview d'Hugo, 18 ans, nageur au Pôle France

A quel âge as-tu démarré la natation et pour quelle raison ?
Mon père a toujours voulu que ses enfants fassent du sport. Parce que c’est bon pour la santé ! Lui-même a fait du foot pendant 20 ans mais nous a déconseillé ce sport à cause des traumatismes qu’il peut engendrer. J’ai fait un peu de tennis et puis j’ai basculé sur la natation, à l’âge de 8 ans. On avait une piscine à la maison, j’aimais bien nager, voilà tout !

Comment as-tu rejoint le Pôle France à Mulhouse ?
J’habite Remiremont et je m’entraînais à Epinal. J’ai rencontré plusieurs autres clubs en France mais je voulais vraiment intégrer le MON. Il faut passer une série de tests sur une journée pour espérer être pris. C’était il y a deux ans. Je me sens bien ici : l’avantage, c’est que je peux même rentrer à la maison le week-end.

Qu’est-ce qui te plaît dans la pratique de haut niveau ?
Les chronos !!! (rires) Les résultats me motivent. Et je me sens bien quand je nage. On oublie tout. Même l’école ! Mon but est d’améliorer sans cesse mes temps. Si les chronos baissent, le reste suit. C’est génial de participer à des compétitions où tu peux croiser des Camille Lacourt ou des Florent Manaudou. Tu les vois stresser et attendre sur leur chaise... exactement comme nous.

Jamais envie de lâcher ?
Non, à ce niveau, on rentre vraiment dans une routine d’entraînement, ça devient complètement normal. Une journée sans nager, et ça me manque déjà !

 

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