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Saison 2018-2019 à la Filature à Mulhouse

Pour sa saison 2018-2019, la Filature programme plus de 70 spectacles : théâtre, danse, cirque, concerts... Avec souvent un propos très engagé !

Être de quelque part… C’est un peu le fil rouge de cette saison à la Filature, traversée par les questions de l’exil, de l’intégration, de la nation, de l’identité. Alexandra Badea, roumaine naturalisée française, démarre avec « Points de non-retour » une trilogie sur l’histoire de France, de sa grandeur et de ses parts d’ombre, en commençant par les tirailleurs sénégalais. Caroline Giela Nguyen, fille d’immigrés, nous invite dans « Saïgon » à la table d’un restaurant au Vietnam et en France pour raconter deux versions de l'Histoire. Avec leur irrévérence coutumière, Les chiens de Navarre questionneront aussi l’identité française en convoquant les icônes nationales de Jeanne d’Arc à Charles de Gaulle en passant par…Obélix.

Le Procès de Kafka, monté par Krystian Lupa : un événement à ne pas rater © Natalia Kabanow Le Procès de Kafka, monté par Krystian Lupa : un événement à ne pas rater

Nous passerons de l’autre côté de la frontière, en Belgique, avec le grand cri d’amour de Yann Fabre au plat pays qui est le sien, un tableau qui convoque Adamo, Merckx ou Magritte. Il y aura aussi le désamour affiché comme celui du grand metteur en scène polonais Krystian Lupa, en confit avec le pouvoir en place, qui monte « Le Procès » de Franz Kafka en y insérant une nouvelle page : celle de l’histoire contemporaine de la Pologne. Il sera question d'identité européenne avec Le Birgit Ensemble qui signe une fresque historique sur le siège de Sarajevo.

Enfin, comment ne pas évoquer Wajdi Mouawad, qui se demande toujours d'où l'on vient et où l'on va ? Dans sa dernière création, « Tous des Oiseaux », un chercheur juif allemand s'éprend d'une étudiante arabe dans un récit qui lie conflit intime et violence du monde. « On retrouve le grand Wajdi, celui de la poésie éclatante, de l'élan de générosité », commente Monica Guillouet-Gélys, directrice de la Filature.

Du théâtre documentaire

Cette saison, La Filature donne aussi un grand coup de projecteur sur le théâtre documentaire, ce théâtre basé sur des témoignages réels, souvent émouvant, qui peut être joué par des comédiens ou par les protagonistes eux-mêmes. Première incursion en novembre avec « Champ de mines » de l’Argentine Lola Arias où six soldats argentins et anglais montent sur les planches pour raconter leur guerre des Malouines.

Autre représentation lors des Vagamondes avec « Mir Vam » de la Bulgare Neda Sokolovska qui a recueilli les témoignages de réfugiés syriens dans un camp, retranscrits fidèlement sur scène par des comédiens.

Et cela finira en apothéose avec un nouveau rendez-vous, « Mai Documentaire », du 10 au 24 mai avec cinq spectacles au propos fort différent : l’hospitalité dans un village du Pays Basque, le transgenre avec des personnes qui ont changé de sexe, ou encore le football avec 53 supporters du RC Lens.

Musique, cirque et danse...

A côté des spectacle engagés, la Filature propose aussi des spectacles plus divertissants. On pense à François Morel qui viendra rendre hommage à Raymond Devos dans un spectacle musical ou Thierry Balasse qui imagine la bande musicale d'Apollo 11 tandis qu'une trapéziste évolue dans les airs.

La Filature accueille aussi pour plusieurs représentations sept jeunes acrobates australiens qui défient les lois de la gravité et le Nouveau cirque du Vietman pour un spectacle qui s'annonce époustouflant avec un nouvel agrès en bambou.

Enfin, on fera véritablement la Fiesta avec le danseur Israel Galvan qui s'inspire des fêtes de Séville et casse tous les codes du flamenco.

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