Jusqu'au 18/11/2020
Maison interuniversitaire des Sciences de l'Homme d'Alsace - MISHA - Strasbourg | Strasbourg
Juliette Floquet, doctorante en Archéologie orientale
Corentin Voisin, agrégé d'Histoire, doctorant en Histoire et Archéologie grecque
Laura Waldvogel, doctorante en Préhistoire
Cet événement est annulé.
La mort d’un individu dans une communauté entraîne généralement la mise en place d’une chaîne opératoire funéraire complexe répétée de décès en décès. Elle s’oppose en cela aux dépôts non funéraires, caractérisés par l’absence de funérailles et/ou de tombe dédiée (rejet ou abandon du cadavre, privation de sépulture). L’étude de la « pratique » d’un groupe donné et de sa variabilité permet de saisir des contrastes dans le traitement des défunts et d’appréhender plusieurs aspects de la société des vivants. Les rituels et funérailles - difficilement saisissables dans le cas des populations pré- et protohistoriques -, ainsi que les gestes funéraires révèlent de facto une ou plusieurs des identités du défunt. Il peut s’agir de son identité individuelle, liée par exemple à son sexe, son âge ou son statut social, mais également de son identité collective, qui est quant à elle « vécue et produite » et qui renvoie à son appartenance à un groupe. Le rôle de la pratique funéraire, dans ce dernier cas, est ainsi de maintenir les liens entre ses acteurs et de s’assurer de sa pérennité.
La mort et les événements qui gravitent autour de son surgissement mènent à des interactions sociales et des gestes spécifiques qui interrogent les philosophes. Parmi leurs points de vue la pratique (praxis) entretient une relation dialectique avec la théorie. Elle conduit à distinguer la pratique de la philosophie et la philosophie pratique, qui amènent à se questionner et à agir sur la sphère funéraire. Dans ce cas, la théorie sur la mort peut prendre une forme pratique dans le cadre des funérailles, de l’expression des croyances et des pensées collectives ou individuelles, rattachables à des cultures ou des éducations spécifiques. Le mort met l’individu et la communauté face à l’inconnu, à l’interrogation métaphysique et les pousse à établir une série de pratiques et de récits qui délivrent de la crainte, mais aussi de la souillure provoquée par le mort.
***
Ce colloque, organisé par l’UMR 7044 ArcHiMedE de l’Université de Strasbourg (Unistra), se déroulera les 17 et 18 novembre 2020. Il s’adresse à un public varié et se déroulera dans une perspective interdisciplinaire. Les communications auront une durée de 20 minutes et seront suivies par 10 minutes de discussion avec la salle.
ANNULÉ
Maison interuniversitaire des Sciences de l'Homme d'Alsace - MISHA - Strasbourg 67000 Strasbourg
Du Mardi 17 Novembre 2020 au Mercredi 18 Novembre 2020 de 9h à 17h30
Gratuit
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