Du 04/02/2022 au 26/03/2022
Fulgurance du destin…
Un accident de voiture….
Un mensonge honnête….
….et Christian peut enfin changer de route….de vie….battre ces sentiers longtemps et tant rêvés devenus par ce subterfuge possibles, accessibles….
Sur son chemin une rencontre, Karima….
Café acide au Poche Ruelle. Jean-Marie Meshaka est auteur, metteur en scène et acteur de la nouvelle création du Théâtre Poche Ruelle, Du Citron dans le Café : une pièce née d’un urgent besoin de s’exprimer en période de crise.
Jean-Marie Meshaka : Je ne me suis jamais pris pour un dramaturge. Du Citron dans le café est mon 7ème texte joué, mais aussi ma 104ème création en Alsace ! C’est le pur produit d’un grand besoin d’écrire ce que je ressentais, pendant le confinement.
J’ai été heurté par la violence de la situation, la perte des repères qu’on nous avait inculqués, l’impression que tout se liquéfiait, notamment le vivre-ensemble. On perdait les codes, on en inventait d’autres... J’ai eu besoin d’écrire pour demander « qu’est-ce qui se passe », pour juguler le mal-être que j’ai ressenti face à l’évolution de la maladie et de la société. Je ne pouvais pas ne pas en parler. Comme un lanceur d’alertes, pour reprendre un terme à la mode... Mais pas comme un influenceur : il ne s’agit pas de démontrer quoi que ce soit !
Elle se situe en tout cas aujourd’hui en Occident. Je joue le personnage de Christian, un grand patron qu’un accident va libérer de son carcan et d’une société viscéralement mercantile.
Ce n’est pas un cours à la Sorbonne, il y a une intrigue, un début, une fin... Et pas non plus une pièce autobiographique comme Gueules d’automne (2011). Mais j’ai toujours été un rêveur, comme cet homme qui refuse de passer le reste de sa vie sans rêver. Il y a sept personnages, dont une « intruse » à qui Christian va exprimer des choses qu’il n’arrivait plus à dire à sa propre famille.
Avec ce titre, j’espère suggérer une impression charnelle qui fait faire une grimace, qui pique... Comme la vie ! Je me suis posé beaucoup de questions sur la vacuité et la finitude inéluctable de la vie... Sachant cela, comment les humains peuvent-ils se haïr à ce point ? Et pourtant, j’ai horreur de l’angélisme !
Le constat, c’est que nous ne sommes pas à la hauteur de ce que nous avons en main. Il y a un passage sur les animaux dans la pièce... Ils n’ont pas découvert l’électricité, ils n’ont pas marché sur la Lune, mais ils ont respecté leurs codes et leur manière d’être au monde à travers les millénaires, ce en quoi ils font preuve de plus d’harmonie que nous.
Un Citron dans le café est dédié à Dominique Fischbach, un pilier de la compagnie, décédé brusquement en décembre dernier. On avait encore plein de projets, c’était une personnalité attachante, un talent fou... Il avait joué jusqu’en novembre dans Vu du Pont, une pièce qu’on a fait grandir au fil du temps et des représentations, étant donné qu’elles se sont réparties sur plus d’un an au gré des fermetures des salles ! On est quand même arrivé à attirer 80 à 90 spectateurs par soir cet automne, on espère faire autant avec le Citron.
C’est tellement triste, ce qui nous est arrivé avec le Covid. Heureusement qu’il y a ce théâtre qui nous pompe nos heures et notre vie... C’est essentiel ! Il y a en nous une flamme qui ne peut jamais s’éteindre, des braises incandes- centes qui vont faire flamboyer nos vies, je reste optimiste là-dessus.
Propos recueillis par Sylvain Freyburger
Théâtre Poche Ruelle à Mulhouse 68200 Mulhouse
03 89 42 71 15
theat
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15€ en prévente
Tarif réduit : 12€
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