Ecomusée : à la découverte des métiers d'autrefois

A l'Ecomusée d'Alsace, on peut visiter l'atelier du charron, du forgeron ou du sellier, autant de métiers qui ont disparu ou en voie de disparition.

« Au village, il y a trois matériaux qui façonnent l’essentiel des choses dont le paysan a besoin : le bois, le métal, le cuir, travaillé respectivement par le charron, le forgeron et le sellier. Tout est local ! », note François Kiesler, bénévole et administrateur à l'Ecomusée.

Simon Luquet, le forgeron de l\'Ecomusée © Sandrine Bavard Simon Luquet, le forgeron de l'Ecomusée

Au début du XXe siècle, les tracteurs sont encore rares dans les champs, ce sont surtout les charrettes que l’on croise dans les rues de l’Ecomusée, ce qui donne beaucoup de travail au charron : « Il y en avait un dans chaque village et peut-être 3 à 4 dans les bourgs plus importants. Il fabrique, répare, entretient tous les objets roulant : roues, charrettes, chars, calèches, brouettes… », explique Bastien Polman, le charron de l’Ecomusée.

Le visiteur ne percevra peut-être pas la différence, mais le connaisseur sait que chacune avait une fonction : le triqueballe pour transporter les troncs d’arbre de la forêt, des charrettes à ridelles pour transporter le foin ou les betteraves, des charrettes vigneronnes pour transporter les cuveaux de raisins…

Le forgeron, le maître de l'acier

Pour cercler les roues, le charron a besoin de l’appui du forgeron : « C’était le corps de métier central du village, il était d’ailleurs souvent maire. Tout le monde a besoin de lui. Il fabrique ses propres outils (des pinces, des chasses…), des outils pour les autres corps de métier (le charron, le charpentier…) et pour les travaux agricoles (socle de charrue, faux, houx…). Il fait aussi des ustensiles de cuisine, de la coutellerie et un peu de serrurerie. Bref, tout ce qui est en acier », énumère Simon Luquet, le forgeron de l’Ecomusée.

Dans son atelier, quand le foyer s’allume, l’air devient moins respirable ; et quand il tape sur le métal, le bruit devient assourdissant : « Après une grosse journée de forge, on est rincé. C’est un travail très physique : on devient sourd, on se brûle les doigts. Mais les enfants aimaient ça : ils faisaient l’école buissonnière pour venir activer le soufflet ou taper sur du métal ! », raconte le forgeron.

Des métiers disparus ou en voie de disparition dont on peut découvrir toutes les subtilités grâce aux ateliers de l’Ecomusée.

 

Lire aussi notre article sur la vie de paysan au début du XXe siècle à l'Ecomusée

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