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Orchestre Symphonique de Mulhouse

Avec Sébastien Droy (ténor), Nicholas Angelich (piano) et le Ballet de l’Opéra national du Rhin (uniquement à Mulhouse), direction Patrick Davin.

Œuvres de Benjamin Britten (Les Illuminations opus 18 pour ténor et orchestre à cordes), Serguei Prokofiev (Concerto pour piano n°3 opus 26 en ut majeur) et Igor Stravinsky (Le Sacre du Printemps version de 1944 pour orchestre).

Concert Symphonique 6 de la saison 2014-2015 de l'Orchestre symphonique de Mulhouse.

Enfin voici le Printemps ! Alors que le soleil vient de traverser  l’équateur, la sève entame son ascension vers les feuilles et commence à irriguer les moindres parcelles des corps pour se répandre partout en efflorescence.
Des tribus antiques résonne l’appel des tambours. Les vieux rites se mettent en transe, allant jusqu’au sacrifice d’une jeune fille. C’est un Sacre, dont le scandale s’est peut-être émoussé mais qui figure toujours la Bible de la musique moderne. Le basson serpente dans l’obscurité, les cors martèlent d’invisibles peaux : à presque 30 ans, Stravinski impose à la musique une révolution copernicienne. Encore un musicien de 30 ans : le troisième concerto de Prokofiev profite de manière inattendue des lumières de Bretagne où le jeune compositeur résidait alors. Il traversa l’Atlantique pour sa création à Chicago d’abord puis à New York, où il connut curieusement l’échec avant de s’imposer aurépertoire. Musique populaire traversée de panthéisme, tout comme le Sacre d’ailleurs, le concerto inspira d’ailleurs ces vers au poète et voisin breton de Prokofiev Constantin Balmont : « Le Scythe invisible frappe le tambourin du soleil » ! Danse initiatique et sacrifice primitif encore et enfin avec Britten, qui emprunte à Rimbaud sa musique en poussières d’étoiles, convoquant le Dieu Pan pour cette Parade sauvage.

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