Bédéciné 2016 : Dan Verlinden est le nouveau président

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Bédéciné a organisé sa 31e édition les 14 et 15 novembre 2015 à l’espace 110 d’Illzach, l’occasion d’annoncer le nom du président du festival 2016 : Dan Verlinden. Par Marion Riegert

L’heure est au recueillement à l’inauguration de Bédéciné, samedi 14 novembre, à 11h. Thomas Ress, directeur de l’Espace 110, rappelle que le festival est un lieu d’amour, de liberté, d’égalité et de fraternité, avant de lire un message de Maëster, président de l'édition 2015, qui n’a pas pu être présent : « Aimons-nous les uns les autres, les uns sur les autres, les uns dans les autres. »

Après une minute de silence, les prix sont remis de manière sobre. Dan Verlinden obtient le Grand Prix 2015 et est par là même nommé président du festival 2016. Le Belge de 43 ans, garde les pieds sur terre : « Les lauriers, ça fait toujours du bien, mais il ne faut pas trop se reposer dessus, le but ça sera d’amener un max de copains, de rigoler, de faire passer un bon moment aux gens. » Après des études en arts plastiques en Belgique, Dan est engagé comme photograveur au studio Léonardo. Quelques mois plus tard, il se présente à l’atelier de Tome et Janry qui lui propose de travailler sur le Petit Spirou, il y restera 15 ans. Depuis 2014, il a repris Soda. «J’aime le fait de faire vivre, raconter des histoires, tout ce qui est bon à raconter est bon à dessiner », souligne le passionné au sourire charmeur.

Dans les allées de l’espace 110 aussi, un personnage met une touche de burlesque à l’ensemble. Sœur Marie Thérèse des Batignoles, création phare de Maester, se promène. « C’est une femme de caractère, un peu violente dans ses actes avec beaucoup de cœur, mariée à Jésus, un portugais. Elle aime les plaisir de la vie, fumer un joint, boire, elle est très branchée sexe avec les jeunes », glisse Christophe Delorme, 55 ans. Et d’ajouter : « Ca fait drôle d’incarner cette femme, avec son gros volume. J’aurais aimé m’inspirer plus de la BD, mais il ne faut pas tomber dans le vulgaire.»

«Le dessin, un moyen de s’engager»

Parmi les 80 auteurs présents, dans une salle dédiée, Joan expose sa Petite Lucie. « L’idée de ce personnage est née d’une contrainte technique. On faisait un petit magazine avec des copains et il nous fallait un bouche trou pour remplir les vides, quelque chose de petit, facile à dessiner », se souvient cet habitué du festival qui dit avoir plus d’un demi-siècle. Le Mulhousien a fait les Beaux-Arts, puis a notamment travaillé sur le journal de Spirou où il s’occupait des pages ludiques. « Dessiner, c’est cool, on peut créer n’importe quoi. A partir du moment où on imagine quelque chose, ça prend forme tout de suite, c’est un peu comme une drogue. J’aime la phase de la couleur, c’est plus zen, je termine comme un moine alors que le reste du temps, je ne suis jamais calme. »

Autre auteur, autre style, Pat Thiébaut, grand-père qui ne fait pas son âge certifie que le métier de dessinateur conserve. L’Alsacien a fait une école d’art aux Etats-Unis puis une en France. Contre l’Acal, le racisme ou encore le Front National, cet habitant de la Vallée de la Bruche n’a pas le crayon dans sa poche. « Le dessin, c’est un moyen de s’engager. Avant, il n’y avait pas de soucis, mais de plus en plus, on me demande de m’expliquer sur ce que je dessine, il n’y a plus de second degrés, je fais une étoile européenne, les gens y voient une étoile juive», constate cet illustarteur qui s’exprime beaucoup sur son blog, l’agité du local, mais qui produit aussi des albums sur Noël.

Renseignements

Espace 110 - Centre culturel d'Illzach 68110 Illzach

Dates et horaires :

Du Samedi 14 Novembre 2015 au Dimanche 15 Novembre 2015

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