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Le Malentendu

Jan, jeune homme à qui la vie a réussi, riche et amoureux, décide de renouer le lien avec sa famille, qu'il a quitté 20 ans auparavant. C'est ainsi qu'il retourne dans son village natal et plus précisément dans l'auberge tenue par sa mère et sa soeur qu'il voudrait rendre enfin heureuses. Ne sachant comment informer de sa vraie identité, Jan séjourne dans l'auberge, attendant une occasion propice à sa déclaration.

Maria, sa femme, tente de le dissuader mais celui-ci ne l'écoute pas. Qu'en adviendra-t-il de ce projet ou comment Camus à travers un vrai thriller et un texte d'une grande force littéraire répond à ses interrogations existentielles sur l'absurdité de la vie.

Le théâtre Poche-Ruelle aime relever les défis. Le prochain ? Monter Le Malentendu où Albert Camus met en évidence l’absurdité de la vie autour d’une trame policière.

L’an dernier, on célébrait le centenaire de la naissance d’Albert Camus, mais peu importe le timing pour le Poche-Ruelle qui va adapter cette saison une des pièces de théâtre de ce grand auteur : « C’est quelqu’un qui m’a beaucoup touché par son enfance, son parcours, son histoire : sa mère illettrée, qui faisait des ménages, en a fait un Prix Nobel ! », s’extasie Jean-Marie Meshaka.

Le directeur du Poche-Ruelle a jeté son dévolu sur Le Malentendu, l’histoire de Jan, un homme riche qui revient dans son village natal 20 ans après, avec l’intention de faire le bonheur de sa famille. Il se rend, sans se présenter, dans l’auberge décrépie où travaillent sa mère et sa sœur, qui rêvent de soleil et de bord de mer et sont prêtes à tout pour changer de vie.

Un théâtre de l’absurde

Cette pièce, à mi-chemin entre le polar et la tragédie, fait partie du cycle de l’absurde aux côtés de L’Etranger, Le Mythe de Sisyphe et Caligula. « Je rejoins totalement Camus dans sa philosophie sur l’absurde. Plus j’avance en âge, plus l’absurdité de l’humanité me paraît évidente et la vie ne me semble qu’une fumée qui passe. Pour Camus, la vie a un sens sous trois conditions : avoir la foi, la passion qu’elle soit d’ordre professionnelle ou personnelle, et la révolte. En dehors de ça, on gère, au jour le jour : on mange, on boit, on dort, on va travailler ! »

L’ambiance risque d’être tendue sur le plateau, derrière les 47 volets (oui, ça a de l’importance) de cette auberge vieille et triste : « Le volet est un objet qui me plaît et qui a un sens terrible, celui de la jalousie, de voir sans être vu, il fait sourdre le mystère. Tout l’extérieur sera beaucoup plus éclairé que l’intérieur, cet espace clos et sordide où les choses se trament », confient Jean-Marie Meshaka. Mais le metteur en scène anticipe déjà les réticences qu’un public plus amateur de comédies pourrait montrer : « Ce n’est pas un théâtre prise de tête, c’est un théâtre dur, qui dit les choses, mais pas cérébral. Le langage de Camus est accessible à tout le monde, et chacun peut y trouver une réponse. » ☛ S.B.

Spectacle programmé dans le cadre de la saison 2014-2015 du Théâtre Poche Ruelle.

Renseignements

Où :
Théâtre Poche Ruelle à Mulhouse 68200 Mulhouse

Contacts :

03 89 42 71 15

Artistes :

D'Albert Camus.

Tarifs :

10/17/19€

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