28 rue Spoerry, 68100 Mulhouse

DÉBORAH SCHMITT,
RESPONSABLE COMMUNICATION
DE L'ÉCOMUSÉE D'ALSACE

PARTAGER L'INTERVIEW SUR

Chaque mois, nous allons à la rencontre de nos annonceur·euse·s, acteur·rice·s locaux·ales de la communication et de l’événementiel, pour échanger sur leur parcours, leur vision et leurs actions.

Pour ce neuvième entretien, nous avons interviewé Déborah Schmitt, responsable communication à l’Écomusée d’Alsace, le plus grand musée à ciel ouvert de France !

Un interview passionnant dans lequel elle partage avec nous son amour pour l’Alsace, son appétence pour les événements et la communication digitale, son insatiable curiosité pour ce qui fait son métier mais également les grands projets qui vont rythmer l’Écomusée d’Alsace pour les prochaines années. 

Je crois fondamentalement qu’une bonne communication repose sur trois éléments : la proximité, la curiosité et l’empathie.

Déborah Schmitt, responsable communication de l'Écomusée d'Alsace - © F.Chazelet

Née en 1990, Déborah a fait toutes ses études à Mulhouse en passant notamment par le Master MECADOC (Métiers de la Culture, des archives et du document) proposé par l’UHA. Elle commence sa carrière professionnelle en 2014 au sein du Parc de Wesserling en tant que responsable de la communication puis du développement touristique du site. Après avoir géré les relations presse France pour Europa-Park, elle rejoint l’Écomusée d’Alsace en 2019.

Déborah, on peut dire que L’ALSACE ET TOI C’EST UNE Véritable HISTOIRE D’AMOUR ?

Oui ! L’Alsace culturelle et touristique plus précisément. J’y vis depuis ma naissance, y ai fait mes études et y travaille depuis plus de 15 ans. Mon Alsace, je la vis d’abord à travers le Haut-Rhin, le sud Alsace et donc Mulhouse. Je n’ai pas d’accroche particulière pour Colmar ou Strasbourg. 

Tout ce qui compte dans ma vie je peux le trouver ici. Que ce soit en termes de loisirs, de culture ou de sport, nous avons la chance d’avoir des infrastructures de qualité et des offres variées qui permettent de s’épanouir dans le Haut-Rhin. Alors, pourquoi chercher ailleurs ce qu’on peut trouver à côté de chez soi ?

Et puis, on a cette chance incroyable de pouvoir s’évader et de prendre l’air dans cet incroyable écrin de nature et patrimonial qu’est le massif des Vosges, à seulement quelques minutes de nous. Franchement, quoi demander de plus ?

Tu prends tes fonctions actuelles à l’Écomusée d’Alsace tout juste avant l’arrivée du COVID-19. Comment as-tu vécu cette période ?

Je suis arrivée en juillet 2019 pour y gérer la réservation des groupes avant de prendre mes fonctions actuelles à la communication en décembre. Et quatre mois plus tard, tout le monde connaît la suite… 

Mais comme souvent, à quelque chose malheur est bon. Cette période si particulière nous a permis de prendre un nouveau départ après pratiquement un an de vacance au sein du service communication de l’comusée. C’était l’occasion parfaite pour mettre en place un projet qui me tenait particulièrement à cœur : la révolution numérique. 

Avec le COVID, la communication numérique était devenue une priorité et tout s’est accéléré assez rapidement pour répondre aux différentes problématiques auxquelles tous·tes les professionnel·le·s accueillant du public ont dû faire face (information sur la réglementation en cours, gestion des jauges, contrôle du passeport sanitaire…)

Nous en avons donc profité pour entamer d’importants chantiers comme la refonte de notre site internet, le développement des réseaux sociaux, le renouvellement des banques d’images et vidéos, la production de contenus éditoriaux… Finalement, la révolution que nous avons opérée à ce moment-là a été, plus largement, de définir une véritable stratégie de communication digitale pour l’Écomusée d’Alsace.

L’Écomusée d’Alsace accueille chaque année environ 200 000 visiteurs en leur proposant un impressionnant programme d’animations et d’événements. Comment s’organise la communication ?

En 2023, nous sommes repassés au-dessus des 200 000 visiteurs avec une hausse de la fréquentation de 5% par rapport à 2022. C’est tout simplement le meilleur score des 19 dernières années ! Les chiffres auraient pu être encore meilleurs si nous n’avions pas dû composer avec une météo maussade lors des vacances de Noël et de la Toussaint. 

Depuis le COVID, nous avons multiplié les propositions d’événements avec, pour chacun, une thématique et une ligne éditoriale propre et cohérente par rapport à ce qu’on peut trouver à l’Écomusée d’Alsace (l’artisanat, l’architecture, la faune et la flore sauvage et/ou domestiquée…). En plus des différentes animations proposées au quotidien et des événements sur lesquels nous sommes présents, il a fallu améliorer notre organisation.

Le service que je gère est aujourd’hui composé de deux autres personnes qui ont pour l’une la responsabilité de la communication digitale et l’autre celle des projets événementiels. Chaque année, de mars à août, nous accueillons également un·e stagiaire avec des missions transverses au service. Pour valoriser toutes ces actions – en interne et en externe – nous avons notamment mis en place des petites routines qui nous permettent de nous coordonner, de savoir qui fait quoi, quand et où et aussi de voir les synergies qui peuvent se créer et les besoins de chacun. Des petites choses pleines de bon sens qui sensibilisent chacun au travail de l’autre et qui permettent une incroyable cohésion au sein de notre équipe. 

Au-delà de la méthodologie, des process et des outils que tout un chacun peut utiliser, je crois fondamentalement qu’une bonne communication repose sur trois éléments : la proximité, la curiosité et l’empathie. Il faut être au plus près des gens qui font, qui créent, qui imaginent pour pouvoir retranscrire le plus sincèrement possible au public ce qu’il va pouvoir découvrir, apprendre. C’est ce que nous essayons de faire au sein de mon service. 

Ton approche de la communication a-t-elle évolué au cours des dernières années ?

Mes différentes expériences professionnelles et missions, que ce soit au Parc de Wesserling, au château du Haut-Koenigsbourg ou à l’Écomusée d’Alsace, m’ont permis d’avoir aujourd’hui à la fois une vision globale de ce qu’est une entreprise culturelle mais aussi de tout ce que cela implique en matière de communication. 

J’ai pu voir et ressentir la vitesse à laquelle les choses ont évolué. Qu’il s’agisse des pratiques des visiteurs, des outils de communication ou des nouvelles formes d’événements, le secteur touristique et des loisirs a vécu d’importants changements ces dernières années qui ont demandé beaucoup d’efforts aux équipes pour les appréhender et les intégrer dans leur stratégie et leur quotidien. Je dirais que pour y parvenir il suffit d’être curieux, d’essayer et de vouloir aller de l’avant. Tout n’est pas à prendre mais quel terrain de jeu et d’expérimentation incroyable nous avons désormais.

Néanmoins, si les choses ont changé, les fondamentaux sont toujours là, il ne faut ni les oublier ni les négliger. Derrière chaque projet, ils sont là pour nous guider et nous éviter la sortie de route : quel est mon message, à qui je m’adresse et comment vais-je le faire ? Comme on a l’habitude de dire, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures.

Qu’est-ce qui fait aujourd’hui que l’Écomusée d’Alsace est toujours annonceur au sein du JDS ?

En premier lieu, l’affect. Avant même que j’entre dans la vie professionnelle – et beaucoup de personnes se reconnaîtront dans ce que je vais dire – le JDS existait déjà et je l’utilisais, en tant que lectrice. C’est un support qui fonctionne encore et toujours aujourd’hui et ça se voit, tout simplement,  via les présentoirs dans les lieux que je fréquente, ma famille, mes amis ou mes collègues qui le consultent… Et puis, je dois avouer que j’ai un petit faible pour les blagues de Mike aussi. 

Ensuite : le résultat. JDS.fr est le premier site internet pourvoyeur de visiteurs sur celui de l’Écomusée d’Alsace. Cette donnée est palpable et identifiable via Google Analytics. Donc, là encore ça se voit, il n’y a pas photo. C’est un flux constant, tout au long de l’année, grâce au travail de référencement effectué chaque année par nos deux équipes. 

Enfin, c’est le support en lui-même, parce qu’il est équilibré et pertinent, entre print et digital. Cela se traduit aussi dans la relation de travail que nous avons, dans nos échanges. Au fil des années, nous avons réussi à construire une collaboration qui va dans les deux sens, où chaque partenaire a envie de travailler avec l’autre et ça fonctionne plutôt bien !

Les choses ont beaucoup évolué dans le secteur des médias et de la publicité. La place prépondérante qu’ont pris ces dernières années le digital, les réseaux sociaux et les publicités en ligne auraient pu nous pousser à abandonner, petit à petit, certains médias traditionnels comme la presse. Au lieu de cela, nous avons fait le choix d’équilibrer les choses et d’être là où c’est le plus pertinent pour nous afin de toucher nos différentes cibles et le JDS fait partie intégrante de notre stratégie en local.

Quels sont les enjeux de demain en matière de communication pour l’Écomusée d’Alsace ?

Cette année, l’Écomusée d’Alsace va fêter ses 40 ans. Ce sera l’occasion de revenir sur les origines du projet, la raison d’être de ce lieu, de faire un bilan 40 ans après et surtout de se projeter pour les années à venir. Avec 80 bâtiments aujourd’hui, l’Écomusée d’Alsace est plus grand que certaines communes de France. Un patrimoine exceptionnel mais dont l’usage premier d’’habitation n’est pas prévu pour accueillir 200 000 personnes chaque année. 

Si le site a connu une phase de développement continue depuis sa création, celle-ci va donc se freiner pour laisser place à d’importants travaux de restauration, c’est le cas notamment de la Maison du Vigneron (Wettolsheim) ou encore de celle d’Artolsheim . Une campagne de dons va être lancée dans ce sens en partenariat avec la Fondation du Patrimoine.

Autre enjeu de taille : la valorisation du site pour la biodiversité qu’on peut y trouver. Il faut savoir que l’Écomusée d’Alsace a été créé sur une friche industrielle des Mines de Potasse, un site pollué inutilisable donc. Et pourtant, 40 ans après, il abrite plus de 5 000 espèces (dont certaines sur la liste rouge du patrimoine naturel en France qui viennent y nicher et s’y reproduire) grâce à la variété de ses habitats : le village, les champs, les forêts, l’étang, les rivières… Là aussi, il s’agit d’une formidable histoire, celle d’une terre détruite par l’industrie et l’Homme mais qui, finalement, parvient à se régénérer avec l’aide de l’Homme. 

Enfin, nous allons continuer le travail entrepris ces dernières années autour des contenus que nous souhaitons proposer pour les rendre toujours plus authentiques et transparents. Nous voulons davantage mettre en avant l’expérience vécue par nos visiteur·euse·s. L’occasion pour nous d’engager davantage notre communauté en les encourageant à partager leurs témoignages, leurs souvenirs et donc à faire de ce 40ème anniversaire une fête partagée.

Pour conclure, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle saison qui s’apprête à démarrer ?

Quelque chose de simple mais qui fait tellement plaisir : que chaque visiteur·euse·s qui visite l’Écomusée d’Alsace en reparte avec le sourire aux lèvres. C’est la plus belle preuve que ce pour quoi nous travaillons et les valeurs que nous défendons ont du sens et sont partagées.

PARTAGER L'INTERVIEW SUR

Découvrez d'autres annonceur·euse·s du JDS

Préférences de confidentialité
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies. Les cookies nous permettent d'analyser notre trafic. Ici, vous pouvez changer vos préférences de confidentialité. Veuillez noter que bloquer certains types de cookies peuvent impacter votre expérience sur le site ou les services que nous pouvons offrir.