28 rue Spoerry, 68100 Mulhouse

JÉRÔME BIGEARD,
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TSE
ET PRODUCTEUR DE TERRA ALSATIA

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Chaque mois, nous allons à la rencontre des annonceur·euse·s du JDS, acteur·rice·s locaux·ales de la communication et de l’événementiel, pour échanger sur leur parcours, leur vision et leurs actions.

Pour ce huitième entretien, nous avons interviewé Jérôme Bigeard, PDG de l’entreprise TSE (Technique Spectacle Événement), basée à Habsheim et spécialisée dans les métiers techniques du spectacle et de l’événementiel, à deux semaines d’un événement inédit pour lui et toute son équipe.

En 2024, pour la première fois de son histoire, TSE endosse le rôle de producteur de spectacle avec le très attendu Terra Alsatia. Un spectacle vivant son et lumière immersif sur l’histoire de l’Alsace, tous les soirs du 22 février au 17 mars, à l’église Saint-Etienne de Mulhouse.

Un interview passionnant dans lequel on découvre un entrepreneur engagé pour son territoire et aux valeurs bien ancrées. Il partage avec nous les coulisses de cet incroyable projet qu’il construit depuis plusieurs mois avec toute une équipe et qu’il est impatient de pouvoir dévoiler aux mulhousien·ne·s et aux habitants de toute l’Alsace.

En étant pour la première fois producteur d'un événement, je me rends compte un peu plus encore de tout le travail que peuvent fournir nos clients, de ce que CELA implique et ça me rend assez admiratif.

Jérôme Bigeard, PDG de l'entreprise TSE (Technique Spectacle Événement) basée à Habsheim

Issu d’une famille d’entrepreneurs, Jérôme Bigeard fonde TSE lors de son dernier stage d’école de commerce en 1998. TSE est le fruit de sa passion pour le spectacle et l’événement. À l’image des débuts d’Apple, le premier siège de l’entreprise fut la cave de la maison de sa grand-mère. Depuis, à force de travail, surmontant les difficultés comme la crise du COVID qui a durement impacté son secteur et fêtant les réussites comme le prix du public remporté en 2017 à la Fête des Lumières de Lyon, TSE a grandi petit à petit pour devenir aujourd’hui une PME de plus de 50 collaborateur·rice·s.

À deux semaines des premières représentations de Terra Alsatia, que ressens-tu ?

Beaucoup d’excitation tout d’abord. Parce que c’est un projet d’une envergure particulière. Un témoignage important par rapport à l’histoire de notre région, l’Alsace, et celle de nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Des moyens humains et techniques très importants vont être déployés par l’entreprise pour pouvoir réaliser ce vidéo mapping immersif. C’est un gros challenge pour TSE !

Ensuite, je suis très impatient de voir les bénévoles réuni·e·s par la paroisse de l’église Saint-Etienne en action sur scène. Là aussi, c’est un énorme défi que de fédérer, réunir plusieurs centaines de personnes autour d’un tel projet. Terra Alsatia, c’est aussi et surtout une incroyable aventure humaine.

Enfin, il y a bien sûr un peu de trac. Une émotion inhérente à tout événement ou spectacle lorsqu’on y participe. On a envie que tout fonctionne au mieux. Pour cela, j’ai la chance d’avoir une belle équipe, expérimentée et avec de fortes compétences. Je me sens donc en confiance.

Comment est né ce projet fou ? Qu’est-ce qui t’a poussé à en assurer la production ?

Tout a commencé il y a 25 ans, lorsque j’ai rencontré Damien Fontaine (le metteur en scène de Terra Alsatia). À l’époque, il n’était pas encore connu et TSE venait tout juste de naître. Depuis, on ne s’est plus quittés et nous avons eu la chance de créer de magnifiques spectacles à travers la France, l’Europe et le monde entier. 

Depuis quelques années, Damien a développé un concept de spectacles immersifs en intérieur, mêlant vidéo mapping et spectacle vivant. Il devait réaliser un spectacle au mois de mars à Saint-Sulpice, à Paris, qui a été reporté au mois d’octobre. Alors, on a eu l’idée ensemble d’en monter un autre sur la même période et je lui ai dit : “Pourquoi pas créer un spectacle à Mulhouse, sur l’histoire de l’Alsace ?

D’habitude, ce genre de spectacle se fait dans des villes plus grandes. Mais là, c’était l’occasion parfaite. Tout s’est enchaîné assez rapidement et l’équipe pastorale de l’église Saint-Etienne et le Conseil de Fabrique ont tout de suite été emballés par le projet. J’ai ressenti lors de nos premiers échanges une énergie et une envie toute particulière de réaliser ce spectacle. Cerise sur le gâteau, l’église Saint-Etienne se situe juste à côté de l’école Jeanne d’Arc où j’ai fait mon lycée. Je dois dire que les planètes étaient alignées. On s’est alors dit : “Allons-y ! Tentons cette aventure.” 

La nouveauté pour TSE sur cet événement, c’est d’en assurer la production. Habituellement, nous sommes les prestataires techniques des productions que nous accompagnons. Ce n’est pas le même métier et forcément pas les mêmes responsabilités. Nous avons fait ce choix parce que la moitié du budget du spectacle (450 000€ au total) est du fait de la technique nécessaire pour le réaliser. C’était donc assez cohérent que TSE supporte le risque de production pour l’occasion. 

Je dors un peu moins bien que d’habitude comme vous pouvez l’imaginer (rires). Mais en étant à cette place, je me rends compte un peu plus encore de tout le travail que peuvent fournir nos clients, de ce que cela implique et ça me rend assez admiratif.

Que représente une telle production en termes de moyens techniques et humains ?

Premièrement, il faut saluer l’incroyable travail de la paroisse qui a réussi à réunir en un temps record quelque 320 bénévoles. 200 d’entre eux vont incarner des personnages de l’histoire que nous allons raconter en tant qu’acteur·rice·s ou figurant·e·s. Donc ça, c’est déjà une belle prouesse !

Ensuite, il y a les moyens techniques que TSE déploie pour l’occasion. Plusieurs semi-remorques de matériel vont être installés au sein de l’église Saint-Etienne par une équipe de 30 technicien·ne·s pendant près de 10 jours. Il faut bien se rendre compte que c’est la première fois qu’un vidéo mapping immersif va être proposé à Mulhouse. Et c’est, je le pense, le plus gros jamais réalisé dans le quart est français. Donc, ce n’est pas rien. 

Comme j’ai pu le dire auparavant, TSE est un prestataire technique. De fait, pour toute l’activité d’organisation et de création artistique, nous avons fait appel à des équipes complémentaires qui ont été recrutées pour l’occasion afin de renforcer nos équipes permanentes. Et puis, comme vous pouvez l’imaginer, nous avons d’autres client·e·s et projets pour lesquel·le·s nous travaillons sur la même période. Un peu d’aide est donc nécessaire !

Comment avez-vous décidé de communiquer sur ce spectacle pour toucher un maximum d’Alsacien·ne·s ?

Tout d’abord, nous avons essayé de créer des partenariats avec des structures fortement implantées sur le territoire. En premier lieu, évidemment, les collectivités locales comme la Ville de Mulhouse et Mulhouse Alsace Agglomération qui sont très aidantes en termes de communication, mais aussi la CEA et la Région Grand Est. 

Des partenariats forts ont également été mis en place avec les médias locaux comme le JDS, le Journal L’Alsace, France 3 Grand Est et toute une série de radios locales qui nous aident énormément pour toucher un maximum d’Alsacien·ne·s. Nous essayons d’avoir un spectre le plus large possible pour faire connaître le spectacle et ce qu’il sera.

Le bouche à oreille est essentiel dans ce genre de spectacle. Il commence par les bénévoles impliqués dans le projet qui vont parler de leur implication dans le projet à leurs proches, de ce que cela va donner au final. C’est la première étincelle !

Ensuite, les réseaux sociaux vont venir accentuer ce bouche à oreille en ce qu’ils permettent de mieux faire comprendre au public quelle sera l’envergure du spectacle grâce au visuel du spectacle et aux vidéos notamment.

En quoi le JDS vous y aide-t-il ?

Nous avons choisi de communiquer via le JDS pour deux raisons principalement. La première – et personne ne dira le contraire je pense – c’est qu’il s’agit du média de référence en local si l’on veut faire une sortie culturelle ou de loisirs. Personnellement, c’est un réflexe. Il est implanté sur le territoire depuis 30 ans et connu de tous·tes les haut-rhinois·e·s ou presque. La deuxième raison réside dans le fait que le JDS est présent sur différents canaux de communication (print, digital, réseaux sociaux…) et qu’il dispose d’une audience conséquente et d’une communauté engagée pour son territoire. 

Pour nous, c’était assez logique donc. Et puis, au-delà de ça, c’est aussi une envie parce qu’en fait, le JDS et nous, avons quelque part les mêmes clients, celles et ceux qui produisent des événements, qui les organisent. Cela fait des années qu’on se côtoie et que nous évoluons l’un avec l’autre. Avoir une collaboration forte sur un événement porté cette fois-ci par TSE en tant qu’organisateur, c’est donc tout à fait cohérent, logique mais aussi une vraie envie amicale.

Plus concrètement encore, nous ressentons directement l’impact du JDS dans la courbe de nos ventes de billets pour Terra Alsatia. Les ventes se sont littéralement envolées à la parution du numéro de février et à la 4ème de couverture sur laquelle nous sommes mais aussi du rédactionnel proposé dans le magazine pour présenter le spectacle. Nous sommes donc extrêmement satisfaits du résultat jusqu’à présent. Et ce n’est pas terminé !

En 2023, TSE fêtait ses 25 ans d’existence. Que faites-vous pour réinventer dans un secteur aussi concurrentiel que l’événementiel ?

Avant de vouloir se réinventer, il faut d’abord être en phase avec ses valeurs. Elles sont ce pourquoi nous sommes appréciés par nos clients.

Chez TSE, cela se traduit par un premier pilier : la fiabilité. Quand on crée un événement, on sait qu’il faut que ça marche à une heure et à un moment bien précis. Il faut que l’on soit donc en confiance et notre client·e également. 

Notre deuxième pilier, c’est l’humanité. Je pense pouvoir dire que TSE est une entreprise humaine, aussi bien dans ses relations avec ses client·e·s qu’avec ses collaborateur·rice·s. Et je pense que dans le monde dans lequel on vit, ça n’a fait pas de mal. Un projet événementiel ce n’est pas que de la technique. C’est aussi une aventure humaine, des rencontres, des défis… C’est ce que nous recherchons dans chaque projet que nous entreprenons.

Enfin, l’innovation constitue notre troisième pilier. Néanmoins, nous n’avons pas attendu 25 ans pour innover. C’est une recherche perpétuelle, qu’elle soit technique ou artistique. L’innovation fait partie de notre culture depuis le début de la société. 

Nous continuons aussi à nous réinventer en nous impliquant de plus en plus dans la formation des jeunes. Nous avons notamment participé à la création du nouveau BTS audiovisuel qui a ouvert il y a quelques mois à KM0.

Pour conclure, en tant qu’entrepreneur, quelle est  ta vision du succès dans la vie ?

Pouvoir me dire, peut-être le jour où j’aurai 80 ans et que je me retournerai sur ma vie : “C’était cool !”. Que j’ai eu le courage d’entreprendre, de faire, qu’on a rencontré des succès, mais qu’à un moment aussi, ça a été difficile et que finalement, tout cela, c’était une belle aventure ! Voilà.

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