Le Lycée Bugatti d'Illzach vous ouvre ses portes

Le Lycée Bugatti d’Illzach fait partie des établissements incontournables d’Alsace. On y dispense plusieurs formations préparant aux métiers de l’automobile : peinture, maintenance ou encore carrosserie. Une des clés du succès des élèves ? Les heures de travaux pratiques dans les ateliers de l’école. Plongée dans cet établissement peu commun ! Par Mike Obri

Chaque année, environ 730 élèves sont scolarisés au Lycée Bugatti, sur le site historique d’Illzach, et sur son annexe de Mulhouse, de la seconde au BTS, sans oublier les CAP. Le Lycée forme les futurs professionnels du secteur automobile, principalement dans la mécanique, la carrosserie, mais aussi dans les secteurs des poids lourds et de la logistique, qui sont par ailleurs les plus demandés dans le Haut-Rhin.

Aurélie n\'a pas peur des idées reçues sur les métiers automobiles et sait ce qu\'elle veut ! Aurélie n'a pas peur des idées reçues sur les métiers automobiles et sait ce qu'elle veut ! © MO

Même si le secteur connaît lui aussi la crise, les élèves continuent d’affluer à Illzach. « Il faut dire qu’à 15 ans, on ne se questionne pas déjà sur la crise », explique Christian Horn, le proviseur du Lycée Bugatti depuis un an. Très justemment, il ajoute : « Les ventes de voitures neuves sont en baisse et c’est un pan du secteur qui souffre, mais de ce fait, le parc automobile existant vieillit et il faudra forcément des mécaniciens pour s’en occuper ! » Bien vu.

Faire naître les vocations

« Des passerelles entre les formations carrosserie, peinture et maintenance existent pour que les élèves puissent être polyvalents. La pratique est primordiale, sur 35 heures de cours par semaine, ils sont 10 heures en atelier. En Bac Pro, ils doivent aussi effectuer 22 semaines de stage, le plus souvent chez les garagistes et les concessionnaires de la région », commente Christian Horn. « On les pousse à obtenir la qualification la plus élévée possible. On essaie de faire naître chez eux une réelle ambition pour maximiser leurs chances d’insertion professionnelle ».

Par ailleurs, Christian Horn confie que dans les filières professionnelles, une partie des élèves arrive un peu là par hasard. Certains sont en échec scolaire. « Il y a un noyau dur d’élèves passionnés par l’univers de la voiture, c’est clair. Ils sont à fond dedans et s’investissent beaucoup. Mais nous avons aussi une politique de soutien pour ceux plus en difficulté, avec de l’accompagnement personnalisé. Notre cheval de bataille est de limiter les abandons en cours de scolarité. Notre but, c’est qu’ils sortent de chez nous avec une qualification ».

Croisés dans l’atelier de l’école, Bastien et Julien ont le nez dans le moteur d’une petite monoplace de compétition, celle de l’école. La mécanique, c’est leur truc. Peut-être intégreront-ils les compétitions automobiles auxquelles l’école participe chaque année ? Et vous... le levier de vitesse, les pistons, l’huile et les diagnostics électroniques, ça vous tente ?

 

L'avis d'Aurélie, 16 ans, en bac pro transports routiers :

« Nous sommes seulement deux filles sur une classe de 24, mais il n’y a pas de métier interdit aux filles, même si mon choix d’orientation peut surprendre ! Mon papa est chauffeur routier, depuis toute petite, j’adore monter dans son camion. Aujourd’hui, je veux en faire mon métier. Je me vois très bien bouger sans arrêt, ne jamais rester sur place... D’ici trois ans, je serai sur les routes d’Europe avec mon poids lourd ! »

Benjamin, 16 ans, en bac pro mécanique :

« Le Bac Pro Mécanique, c’était un choix logique pour moi, mon père a un garage, je baigne là-dedans depuis que je suis tout petit. J’ai un léger avantage, c’est vrai... si jamais je n’ai pas bien suivi à l’école, je peux toujours réviser à la maison ! Je sais déjà m’occuper des réparations simples comme le changement de filtres et la vidange. Aussi, l’école nous prépare bien à l’électronique, toujours plus présent dans les voitures récentes. »

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