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Rencontre avec Valérie Perrin 🎙️Vers l'épanouissement des étudiants

Mulhouse

L'Université de Haute Alsace fête ses 50 ans ce mois-ci ! Responsable du Service universitaire d'action culturelle (SUAC), Valérie Perrin guide les étudiants pour que leurs études devienne un vrai moment d'épanouissement culturel. 

Valérie Perrin © DR Valérie Perrin

Après avoir dirigé l'Espace multimédia Gantner - le haut lieu de l'art numérique en France, situé en pleine campagne dans le Territoire de Belfort ! - pendant pas moins de 17 ans, Valérie Perrin est arrivée à la tête du SUAC il y a un an, en remplacement d'Isabelle Lefèvre et sous la direction de l'enseignant-chercheur Laurent Vonna.

Déjà résidente de longue date de Mulhouse,« une ville que j'adore depuis que j'y suis arrivée pour mes études en 1996 », la native de Saint-Dié a pris ses marques dans le bureau de la Maison de l'Étudiant, au pied du campus de l'Illberg, pour veiller à l'épanouissement culturel de 8000 étudiants répartis sur les trois campus mulhousiens et le campus colmarien.
« Il s'agit d'éveiller les jeunes, de faire en sorte qu'ils profitent bien de ces années d'études au cours desquelles ils peuvent expérimenter plein de choses » expose Valérie Perrin. « Pour l'UHA, ça fait partie de leur formation, au-delà de leur cursus universitaire, mais aussi de leur formation de citoyen ! ». Concrètement, comment y parvenir ? « L'outil le plus connu est la Carte Culture, qui existe depuis 30 ans et qui propose aux étudiants de l'UHA comme de l'Unistra (Strasbourg) des tarifs très réduits dans 90 structures partenaires : gratuité dans les musées, spectacles à 6€, super tarifs dans les cinémas... ». Eh oui, quand on indique des tarifs "planchers" au ras des pâquerettes dans le JDS, cela correspond souvent au tarif Carte Culture !

Fresques interactives dans les campus

Mais le tarif ne fait pas tout pour emmener les étudiants vers la vie culturelle. « Il y a beaucoup d'obstacles, en premier lieu la priorité donnée aux examens, mais aussi la précarité » reconnaît Valérie Perrin. « Ou simplement le sentiment que "ce n'est pas pour nous". Alors on fait venir la culture directement sur le campus. » Exemple notoire cette année, le parvis du campus Fonderie est orné d'une fresque interactive, créée par l'artiste Guillaumit, qui s'anime sur les smartphones ! De nombreux autres sites universitaires vont accueillir cette année le même type d'oeuvre en "réalité augmentée", qui ne sont bien sûr pas réservées aux étudiants. « Pour le grand public, ce sont de bons prétextes pour se promener sur l'UHA : un campus comme celui de l'Illberg est vert et ouvert » rappelle joliment Valérie Perrin.

Autre dispositif phare pour faire participer les étudiants à la vie culturelle : les Unités d'enseignement libres, qui deviennent cette rentrée les Matières Ouvertes, leur donnent possibilité de pratiquer la musique, la radio, le théâtre ou encore l'illustration... Tout en arrondissant leur moyenne ! Signalons encore pour cette rentrée la parution d'un petit guide papier - « c'était une demande précise des étudiants et on l'a construit avec eux » - leur offrant quelques suggestions d'événements les incitant à s'intéresser à la programmation de lieux comme le Noumatrouff, le Grillen, la Filature ou encore Motoco. Aucun doute, l'enthousiasme et la curiosité de Valérie ne peuvent que rejaillir dans les rangs des étudiants !

Quelques choix personnels à partager aux lecteurs du JDS cet automne ?

En musique, Musica à Strasbourg mais aussi à Mulhouse (voir notre article en pages Concerts, ndlr) et C'est dans la vallée à Sainte-Marie-aux-Mines (du 9 au 12/10). En cinéma, le cycle des Inclassables qui reprend au Bel-Air à Mulhouse. En art, tout ce qui se passe à la Kunsthalle, dans le bâtiment de la Fonderie : c'est une chance rare d'avoir un centre d'art situé dans un campus ! Et si je peux me permettre, j'en profite pour recommander Microsiphon, le
festival de la micro-édition (du 3 au 5/10 à Motoco, Mulhouse), dont je suis bénévole...

Un texte qui vous inspire ? 

En ces temps anxiogènes, il y a un texte de Konrad Becker, Gravité et E-vasion, qui évoque l'art comme une culture de l'évasion, l'occasion de faire un "pas de côté", quitter la gravité. Je me suis toujours intéressée à des esthétiques radicales mais l'art est aussi fait pour vivre des expériences surprenantes, vivre de belles choses, nous sortir de notre quotidien, je travaille dans cet esprit-là.

Une revendication pour les étudiants ?

Je dirais surtout que c'est à nous, en tant que personnel de l'UHA, de nous efforcer de répondre à leurs revendications ! En ce qui concerne la culture, à nous d'ouvrir des horizons. On se retrouve face à des jeunes très "cash", qui ont souvent vécu leurs années lycée au moment du Covid et pour qui la relation à la culture s'est formée de façon bien particulière. À nous de donner "envie d'avoir envie" !

Un lieu préféré en Alsace ?

J'aime tout particulièrement les extérieurs du campus de l'Illberg... En haut, on peut profiter de la plus belle vue possible sur Mulhouse ! Je citerais aussi le site du Haycot, sur le col des Bagenelles, où a eu lieu dernièrement un concert de Rodolphe Burger.

 

Date de dernière mise à jour le 07/10/2025.

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