Le 06/01/2026
Théâtre de la Concorde | Paris
Gratuit
Et si on jugeait le patriarcat comme on juge un crime ? Le 11 octobre, au Théâtre de la Concorde, un procès fictif met face à face des siècles de domination masculine et celles qui refusent l’impunité.
© Candice Roger
Un procès fictif du patriarcat au Théâtre de la Concorde
Le Théâtre de la Concorde se transforme en Cour d’assises lors du procès Holopherne doit mourir. Sur le banc des accusés : le patriarcat en bande organisée. Celui qui, depuis les mythes fondateurs jusqu’à nos jours, a entravé le droit des femmes à une existence libre, égale et digne.
Dans le box, ils sont plusieurs à comparaître pour crime contre l’humanité. Tous des hommes. De toutes les époques, de tous les milieux, de tous les continents. Mais l’un d’eux concentre les puissances du Mal. C’est l’homme sans tête : Holopherne, général mythologique envoyé pour soumettre les peuples, violer les femmes et asservir les enfants. Quintessence de l’homme prédateur, il est suspecté d’avoir commandité, depuis l’Antiquité, le cartel mondial des misogynes. Décapité du glaive d’une femme, Judith, libératrice de sa cité, il revient d’entre les morts pour répondre de ses actes et de ceux de ses héritiers.
Plus vivant que jamais, il fera face à la Cour des miracles, justice d’exception rendue par et pour les femmes, pour s’expliquer sur la double guerre qu’il a imaginée : contre les femmes et contre la démocratie.
Une magistrate chevronnée présidera les débats de ce procès fictif décalé, entourée de jurées-témoins issues du monde artistique, intellectuel et militant. Toutes interrogeront les figures complices du patriarcat au fil des siècles : intellectuels, artistes, hommes puissants et d’Église. Le temps d’une soirée, le Théâtre de la Concorde troquera ses planches habituelles pour un parquet fort de réquisitions au vitriol pour l’époque.
Ce projet invite chacun et chacune à prolonger la réflexion de société engagée ces derniers mois à la faveur des grands procès médiatiques qui ont révélé au grand jour les violences ordinairement infligées aux femmes et aux enfants, dont le viol, le féminicide et l’inceste.
Aux termes d’un réquisitoire argumenté, il invite à s’interroger sur la banalité du « mâle » : pourquoi tant de haine contre les femmes ? Qui sont les agresseurs, puissants comme anonymes, qui tuent, abusent, commettent l’inceste et harcèlent ? Pourquoi agissent-ils ainsi ? Ont-ils des excuses ? Comment les arrêter et, surtout, comment les juger ?
Le verdict imaginé par la Cour, avec la participation du public, ambitionne de penser un dénouement collectif, radical et juste pour que triomphe enfin la devise des révolutions féministes : « Femmes, vie, liberté ». Un événement entre théâtre, droit et politique, pour juger les héritages et ouvrir les débats.
Crédits
De Chirinne Ardakani
Avec Aïda Navidi, Typhaine D, Benjamin Martin et Florian Chauvet
Illustration : Candice Roger
Cet événement, en collaboration avec le Théâtre de la Concorde, est conçu et écrit par les avocats Chirinne Ardakani (avocate de Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix) et Frédéric Nasrinfar, tous deux engagés pour les droits humains à travers le collectif Iran Justice, qu’ils ont fondé après l’assassinat de Jina Mahsa Amini en 2022.
Public : jeunes et adultes.
Transports en commun :
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Cet événement a été renseigné par un organisme institutionnel. Date de dernière mise à jour le 21/12/2025.
Où :
Théâtre de la Concorde - Paris 75008 Paris
Contacts :
Gratuit
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