Le Couvent de Sœur Joconde

THÉÂTRE EN PLEIN AIR : RIRE AVEC LA COMPAGNIE DU LYS

La compagnie du Lys de Saint-Louis renoue avec le spectacle de plein air dans le coin frontalier. Coutumière de ce genre de théâtre, le Lys a investi pendant les années 70 et 80 la cour de l'ancien collège de la ville, puis l'amphithéâtre du Collège Forlen, et jusqu'à la Place du Marché en 1989 pour le grand spectacle monté à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution Française. Aujourd'hui, , au début de l'été, elle inaugure l'amphi de la Cité Danzas avec une comédie italienne : LE COUVENT DE SŒUR JOCONDE, qui a déjà connu un beau succès dans le coin frontalier et ailleurs depuis sa création en février dernier.

Louis Donatien Perin, directeur, metteur en scène de la troupe et adaptateur de la pièce en français, aime dire de cette comédie de Camillo Vittici : « On peut affirmer que c'est une pièce de boulevard, pour ainsi dire une comédie de village, farcesque à l'extrême, mais aussi avec toute la saveur des pièces italiennes, qui rappellent les contes de Boccace dans son Décaméron et même La Mandragore, la grande comédie de Machiavel. »

C'est cousu de fil blanc, mais on rit volontiers. L'histoire ? Prenez un bon couvent italien, austère. Arrive une nouvelle nonne, sœur Joconde, un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Car cette nouvelle nonne n'en est peut-être pas une. Elle a un vécu sulfureux, mystérieux, et son principal souci du moment est de sauver sa peau. Sœur Joconde arrive et rien ne va plus... ou alors tout semble aller pour le mieux !

La pièce explore différents thèmes, identité ou rédemption, avec légèreté. C'est cousu de fil blanc, mais on rit volontiers. Car Joconde, cette ancienne femme de mauvaise vie découvre un monde improbable... et fait tache bien sûr dans ce couvent. Elle a, évidemment, une mauvaise influence sur les autres sœurs, malgré la présence de la Mère Abbesse, ce qui crée des péripéties comiques qui réjouissent le public et le tiennent en haleine.

Les personnages sont très typés. Les sœurs portent le nom de leur nature, un peu à la manière des sept nains dans Blanche-Neige. Il y a la Sœur Poêlon, la Sœur Gourdelette, la Sœur Tristounette et toutes les autres qui gagnent à être connues.

Avec l'accord de l'auteur Camillo Vittici, Louis Perin s'est autorisé l'introduction de trois nouveaux personnages masculins dans l'intrigue, le maître jardinier et deux ouvriers, pour faire la jonction entre les deux actes. Ainsi, « tous les quiproquos sont permis ! » 

Dans un décor de Claude Trœndlin, les sept comédiennes du Lys, personnifiant des nonnes plus vraies que nature, évoluent joyeusement dans ce couvent pour le plus grand plaisir des spectateurs. La candide nature des couventines est mise à rude épreuve par la bouffée d'air nouveau apporté par Sœur Joconde. La découverte du monde extérieur s'accompagne d'étonnement et de joie. Et tout le public est invité à rire avec les acteurs du Lys.

Avec Françoise Fontaine, Anne-Sophie Benz, Aurélie Klein, Florie Gosseau, Nadine Schicklin, Gaäelle Chenal, Cécile Mauranne, Jacques Haertig, Axel Regnauld, Mounir Beggar, Bruno Coccoluto.

Mise en scène : Louis Perin

Le spectacle dure deux heures, avec entracte-buvette au milieu. Entrée libre. Chapeau.