L’Extraordinaire Destinée de Sarah Bernhardt

Une voix intense, dix comédiens qui virevoltent au son d’un violoncelle et d’une clarinette. Nous sommes en 1900, face à Sarah Bernhardt, « monstre sacré » de son temps. Dans une esthétique inspirée des peintres de l’époque, de la mélancolie d’Odilon Redon au carnaval coloré d’Ensor, cette pièce est une fresque de sa vie. L’artiste, fantasque et drôle, sillonnait le monde en véritable star, du Far West à l’Australie, et déclamait du Racine sur le front pour les soldats.

© © Fabienne Rappeneau L’Extraordinaire Destinée de Sarah Bernhardt

C’est en lisant ses Mémoires que l’autrice et metteuse en scène Géraldine Martineau a voulu dépeindre la vie trépidante de cette voix d’or. Pour ce faire, c’est l’éloquente Estelle Meyer qui incarne Sarah, nommée au Molière 2025 de la meilleure comédienne dans un spectacle de théâtre privé. Elle convoque avec puissance le souvenir d’une femme sans concessions, dont les combats pour la liberté résonnent avec force aujourd’hui. Une pièce à l’image de l’artiste, véritable ode à la liberté.

« Une succession de tableaux, ponctués de très réussis intermèdes chantés, déroule les épisodes marquants de la vie artistique et surtout intime d’une femme en avance sur son temps. » - Le Monde