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Parkour : franchir les obstacles comme dans Yamakasi

Popularisé par des films comme Yamakasi ou Banlieue 13, le parkour est l’art du déplacement, un sport spectaculaire où les équipements urbains deviennent autant d’obstacles à franchir. La toute jeune association mulhousienne Saïmiri multiplie les initiations pour faire connaître cette discipline.

Ils se déplacent tels des félins dans la ville, sautant par-dessus les fontaines, grimpant sur les murs, rebondissant d’un obstacle à un autre, avec une agilité incroyable. Ce sont les traceurs et ils pratiquent le Parkour, une activité sportive née en France dans les années 90, popularisée par des films comme Yamakasi ou Banlieue 13, et qui est entrain de s’institutionnaliser. Pour preuve, une fédération est en cours de création et les associations se multiplient. Comme la jeune mulhousienne Saïmiri, créée en mars 2012, pour permettre à des jeunes de s’initier sans risque à ce sport: « Moi, j’ai appris tout seul, j’ai fait des erreurs, je me suis blessé, parce qu’il n’y a pas de manuels pour apprendre. Maintenant, j’ai de l’expérience, je peux transmettre mes connaissances car c’est un sport dangereux si on le pratique mal. C’est comme la moto : ce n’est pas la moto en elle-même qui est dangereuse, mais elle le devient si la personne conduit mal », explique Rémy Lebouc, fondateur de l’association.

Parkour : franchir les obstacles comme dans Yamakasi DR Parkour : franchir les obstacles comme dans Yamakasi

L'art du déplacement

A l’origine, ce sport a été développé dans les années 30 dans la forêt par Georges Hébert, militaire français, instigateur de la « méthode naturelle d’éducation physique ». Puis il a été codifié et adapté pour la ville, dans la banlieue parisienne, par David Belle, membre du fameux Yamakasi. Il s’agit de se déplacer d’un point A à un point B de la manière la plus efficace possible, en transformant le mobilier urbain en obstacles à franchir. Si la base est la même - courir, grimper, sauter, se réceptionner et faire une roulade - les techniques de saut et figures sont innombrables : passe muraille, saut de voleur, saut de chat… « Il faut imaginer une situation de poursuite, avoir un déplacement rapide, le geste utile, sans trop se fatiguer. Des jeunes viennent nous voir en disant : super, on va échapper à la police ! Non, c’est un mode de déplacement qui peut-être utile en cas d’urgence, pour échapper à un incendie ou à un accident, pour ne pas se retrouver coincé face à un mur et pouvoir sauter par-dessus par exemple. D’ailleurs, David Belle a entraîné les pompiers de Paris », indique Rémy Lebouc.

"On ne fait pas un saut pour frimer"

Ce sport se rapproche des arts martiaux parce qu’il est basé sur une philosophie - « Etre et durer » - et sur certaines valeurs : partage, entraide, humilité… « On ne fait pas un saut pour frimer, prévient Rémy Lebouc. On doit être sûr de soi avant s’élancer, faire le mouvement sans impact, pour pouvoir le faire un millier de fois. Il faut d’abord faire le mouvement, ensuite le faire bien, et enfin de le faire vite et bien ». Et si vous voyez des acrobaties spectaculaires sur You Tube ou dans la rue, c’est que vous êtes alors face à du free run, une branche dissidente et plus esthétique du parkour.

La ville comme terrain de jeu

Le parkour se pratique dans des spots en ville : à la manière des véliplanchistes ou surfeurs qui recherchent les plages ouvertes à tous les vents, les traceurs repèrent des lieux riches en équipement urbain : « Plus il y a de murs, d’escaliers, de barres, plus notre créativité augmente ! A Cernay par exemple, on a un spot magnifique avec des poutres en bois qui se croisent comme des mikados ! », s’enthousiasme le traceur. Si l’association mulhousienne donne des cours en salle, le parkour se pratique avant tout en plein air, car il faut pouvoir s’adapter à n’importe quelle situation (pluie, vent, nuit…), et à l’environnement (mur, escalier, fontaine…).

Le traceur aime aussi se lancer des défis : « Une fois, j’ai mis trois ans pour faire un saut vraiment spectaculaire. Quand j’ai réussi, c’était une grande satisfaction. Voilà, on veut se dépasser, progresser, contrôler son corps », note Rémy Lebouc. L’association donne régulièrement des cours d’initiation pour faire connaître ce sport, notamment à Oxylane Village à Wittenheim. La prochaine séance aura lieu à la Maison des Sports à Huningue le dimanche 29 octobre.

Renseignements : 06 63 46 93 16 - http://saimiri-parkour.fr

Renseignements

Contacts :

06 63 46 93 16
http://saimiri-parkour.fr

Tarifs :

Adhésion : 25€ à l’année, prix de l’assurance, déplacement sur les spots à la charge des adhérents.
Licence : 130 € pour l’initiation en salle à l’Espace 2000 à Bartenheim.

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