Chaque mois, nous venons à votre rencontre, acteur·rice·s locaux·ales de la communication et de l’événementiel, pour échanger sur votre parcours, votre vision du secteur et vos actions.
Pour ce cinquième entretien, nous avons interviewé Chrystel Schackis-Deroude, directrice de la communication de la Ville de Mulhouse, capitale du Sud Alsace et deuxième ville de la région Alsace par sa taille, en pleine préparation pour le marché de Noël de la ville.
Originaire de Bourgogne, Chrystel fait ses études à Lyon avant de partir en Angleterre pour y réaliser un Master en Marketing Management. Son diplôme en poche, elle commence sa carrière professionnelle au siège de Quick en région parisienne. Elle rejoint l’Alsace au début des années 2000 pour prendre la responsabilité du marketing et de communication au sein du Comité Régional du Tourisme d’Alsace (aujourd’hui ADT). En 2009, elle intègre le service de la communication de la Ville de Mulhouse avant d’en prendre la direction en 2020.
Nous devons aux Mulhousien·ne·s une communication exigeante, réactive et transparente.

Avec le plus de calme possible. Il a fallu gérer cette situation au jour le jour, parfois à l’heure, voir à la minute tant la masse d’informations à traiter et analyser qui nous arrivait des structures locales, de l’Etat et des médias du monde entier était conséquente. À Mulhouse, nous étions les premièr·e·s en France à être touché·e·s si durement. Il nous a fallu réinventer notre communication et utiliser de nouveaux canaux pour toucher un maximum de Mulhousien·ne·s.
Quotidiennement, une cellule de crise* à laquelle je participais se réunissait autour du Maire de Mulhouse (Michèle Lutz) et de son premier adjoint de l’époque (Jean Rottner) afin de valider puis hiérarchiser les informations avant leur diffusion auprès des Mulhousien·ne·s.
Les canaux utilisés pour notre communication (essentiellement digitale) ont enregistré une audience importante pendant les différents confinements. Les Mulhousien·ne·s étaient à la recherche d’informations fiables au milieu de toutes les fake news qui circulaient alors et ont trouvé, notamment lors des Facebook Live organisés, un moyen d’échanger et de faire part de leurs interrogations aux élu·e·s de la collectivité.
Le service qui en a la charge a beaucoup évolué, avec de nouveaux métiers qui ont suivi les évolutions de la communication. Par exemple, nous sommes passé·e·s du tout papier avec l’Écho Mulhousien au digital avec notre webzine M+, de l’argentique au numérique ou encore à la vidéo…
Nous accompagnons toujours les sujets de politique publique mais avec plus de concertation citoyenne sur les projets, davantage de communication et moins de verticalité pour essayer d’être au plus près des habitant·e·s.
Aujourd’hui, nous pouvons informer les Mulhousien·ne·s de manière instantanée sur des sujets qui nécessitent une diffusion rapide et massive, avec les réseaux sociaux ou plus récemment l’affichage digital. Une réactivité que nous n’avions pas il y a encore dix ou quinze ans. Néanmoins, toute information ne fait pas l’objet d’un tel traitement. C’est pour cela notamment que nous tenons à garder notre magazine municipal M+ pour développer les sujets de fond.
La communication publique prend de plus en plus le rôle d’accompagner les citoyen·ne·s dans leur quotidien. Au niveau d’une ville, cela va se traduire, par exemple, par informer les habitant·e·s d’un quartier des travaux à venir et des solutions mises en place pour parer aux éventuels désagréments occasionnés, de l’ouverture d’un nouveau service public de proximité, de la tenue d’un temps d’échange démocratique, d’un événement…
Nous devons aux Mulhousien·ne·s une communication exigeante, réactive et transparente. C’est cette ligne que nous suivons pour développer nos actions. Notre rôle est donc de parler au plus grand nombre d’habitant·e·s sur l’évolution, les actions et les services de la ville.
La limite que nous constatons à cette communication, notamment avec la robotisation des échanges et de l’information, est l’habitude d’une réponse instantanée que peuvent avoir certain·e·s citoyen·ne·s et qui oblige nos équipes a une très grande disponibilité et à fournir l’accessibilité à l’information 7/7 et 24/24. Pour répondre à cette attente, nous avons par exemple développé des outils comme l’application Allô Proximité (15 000 signalements traités à 88% depuis le début de l’année 2023) ou encore mis en place une permanence sur les réseaux sociaux en soirée et pendant les week-end.
Quels sont les moyens utilisés par la Ville de Mulhouse pour communiquer avec ses habitant·e·s ?
La Ville de Mulhouse utilise une palette très large de supports pour toucher ses habitant·e·s. Il y a les canaux traditionnels, comme les supports papier (les courriers adressés aux riverain·e·s lors de travaux, la diffusion chaque trimestre dans toutes les boîtes à lettres de la ville du magazine M+) ou encore l’affichage.
Évidemment, la place du digital a pris une place importante dans notre communication avec les réseaux sociaux, le webzine et l’appli M+ où nous publions tous les jours des articles et des vidéos, le site internet Mulhouse.fr.
Enfin, nous travaillons beaucoup avec les rédactions locales, la PQR, les radios, les magazines pour relayer nos actions et en informer le plus grand nombre.
Justement, en quoi le JDS contribue-t-il à les toucher ?
Le JDS est un partenaire historique et très important pour nous. C’est un relais de premier choix pour nos actions événementielles, la programmation des structures publiques culturelles de la Ville (musées municipaux, OSM, Théâtre de la Sinne…) mais aussi les projets d’aménagement et les commerces.
Sa large diffusion, son lectorat très présent sur la région mulhousienne et la pluralité des thématiques qu’il traite autour de la vie quotidienne des gens en font un média de proximité de qualité qui nous permet de toucher une audience intéressée par ce qui se passe autour d’elle. Il s’intègre parfaitement à notre stratégie cross media.
Quels sont les enjeux de demain en matière de communication publique pour les collectivités ?
La communication publique est un dialogue avec tous·tes celles et ceux qui participent au débat public : les citoyen·ne·s, les médias, les acteurs économiques et sociaux… L’enjeu pour demain, c’est de pouvoir continuer à les toucher. Aujourd’hui tout le monde est saturé d’informations. Je lisais récemment que les journalistes nationaux reçoivent 100 dossiers de presse par jour en moyenne ! Par ailleurs, les réseaux sociaux ne cessent de se multiplier …
La vraie difficulté c’est donc d’émerger au milieu de tout cela et de s’adresser de la bonne manière à la bonne cible. Aujourd’hui, les plus jeunes d’entre nous consomment l’information différemment et ont d’autres attentes que celles de notre génération ou de nos parents. Les médias évoluent, les cibles aussi, à nous de nous adapter pour continuer à faire passer nos messages !
Pour conclure, comment décrirais-tu le succès dans la vie d’un·e communicant·e ?
Pour moi, ce qui fait le succès pour un·e communicant·e est assez simple : réussir à faire passer la bonne information aux bonnes personnes et ce, qu’importe le sujet. Ce succès est d’autant plus appréciable qu’il est toujours le fruit d’un travail d’équipe.
Plus de 20 collaborateur·rice·s (journalistes, chargés de communication, community manager…) composent le service communication de la Ville de Mulhouse et chacun·e d’entre eux/elles contribuent à cet effort quotidien et cette mission d’intérêt général.
*Un plan de Mobilisation de crise à Mulhouse (le MO.C.A.MU) permet, sous l’autorité du Maire de Mulhouse, de mettre en œuvre l’ensemble des ressources de la Ville pour faire face aux situations majeures atteignant la population. Cela a été le cas pendant la crise Covid et des simulations ont lieu régulièrement pour permettre aux équipes d’être parées en cas de gestion de crise.
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Dix ans après sa création, le Carré des Associations de Mulhouse joue un rôle clé en mettant en relation les associations avec des experts et en facilitant leur visibilité. Découvrez comment cette structure dynamique et les personnes qui la font vivre contribuent à enrichir la vie associative à Mulhouse et comment elle peut vous aider à réaliser vos projets.
Directeur de l’association Museums-PASS-Musées depuis novembre 2001, rien ne prédestinait cet ancien habitant du bassin potassique de Staffelfelden à réunir plusieurs centaines de sites et musées sous une même bannière : celle du premier passeport culturel trinational en Europe.
Ancien procureur de la République et avocat général à la cour d’Appel de Colmar, Pascal SCHULTZ prend le relais de Roland SIMON à la présidence de la Ronde des Fêtes en décembre 2019… quelques mois seulement avant la crise sanitaire liée au COVID-19. Après deux années perturbées par la pandémie, les 40 ans de l’association en 2022 et une année 2023 de retour à la “normale”, ce défenseur invétéré de la culture régionale au bénévolat chevillé au corps ne manque ni de projets, ni d’enthousiasme pour développer l’institution qu’il préside et accompagner toujours plus et mieux les organisateurs de fêtes.
Née en 1990, Déborah a fait toutes ses études à Mulhouse en passant notamment par le Master MECADOC (Métiers de la Culture, des archives et du document) proposé par l’UHA. Elle commence sa carrière professionnelle en 2014 au sein du Parc de Wesserling en tant que responsable de la communication puis du développement touristique du site. Après avoir géré les relations presse France pour Europa-Park, elle rejoint l’Écomusée d’Alsace en 2019.
Issu d’une famille d’entrepreneurs, Jérôme Bigeard fonde TSE lors de son dernier stage d’école de commerce en 1998. TSE est le fruit de sa passion pour le spectacle et l’événement. À l’image des débuts d’Apple, le premier siège de l’entreprise fut la cave de la maison de sa grand-mère. Depuis, à force de travail, surmontant les difficultés comme la crise du COVID qui a durement impacté son secteur et fêtant les réussites comme le prix du public remporté en 2017 à la Fête des Lumières de Lyon, TSE a grandi petit à petit pour devenir aujourd’hui une PME de plus de 50 collaborateurs.
Né en 1986, Thomas Ress s’initie au théâtre dès l’âge de 6 ans aux Tréteaux de Haute-Alsace à Mulhouse. À 18 ans, il monte sa première compagnie amateur, les Aspir’acteurs. Après des études théâtrales à l’Université de Strasbourg, il se professionnalise avec la création de la Cie des Rives de l’Ill, implantée à Illzach. Il crée alors plusieurs dizaines de spectacles dont certains seront joués au Festival d’Avignon ou au Vingtième Théâtre à Paris. Il dirige également plusieurs festivals Reg’Art et les Fenêtres de l’Avent, avant de devenir, en 2015, directeur de l’Espace 110 – Centre Culturel d’Illzach, Tout en conservant son activité de metteur en scène, il y déploie avec l’équipe en place un nouveau projet pour la structure en tenant compte de son histoire et est à l’initiative d’un nouveau rendez-vous : la Quinzaine de la Danse, focus majeur sur la création contemporaine, dont la sixième édition aura lieu du 7 au 26 mars 2024.
Après avoir fait toutes ses classes au sein d’un hôtel de luxe bien connu des mulhousiens, il en devient le directeur général au début des années 2000. Quelques années plus tard, il ouvre avec sa femme Marie-Rose leur propre restaurant. Leur ambition ? Proposer une cuisine libanaise revisitée, innovante et pleine de saveurs. Rapidement, l’établissement devient un incontournable sur la scène mulhousienne. Aujourd’hui, Le 961 c’est aussi bien une boutique/traiteur qu’un restaurant bien connu des amateurs de cuisine libanaise.
Originaire de Bourgogne, diplômée de la double formation “études interculturelles franco-allemandes” de l’ENS LSH/Uni Freiburg/Lyon II, Anaïs est arrivée en Alsace en 2017 pour travailler au Parc du Petit Prince comme responsable du développement international. Sa mission : faire connaître le parc à thème du deuxième livre le plus traduit au monde après la Bible à nos voisins allemands et suisses. Passionnée de littérature et de langues, elle gère aujourd’hui la communication du Parc et contribue également à la création des spectacles qui y sont proposés.
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