Chaque mois, nous venons à votre rencontre, acteur·rice·s locaux·ales de la communication et de l’événementiel, pour échanger sur votre parcours, votre vision du secteur et vos actions.
Pour ce premier entretien, nous avons échangé avec Hélène Baumann, directrice de clientèle et dirigeante de l’agence de communication mulhousienne Media Création. La dernière campagne de la Cité du Train – Patrimoine SNCF ? C’est elle et son équipe !
L’occasion également de revenir sur son parcours, ses défis, sa vision de la communication, les 30 ans de son agence et sur près de 20 ans de collaboration avec le JDS. C’est parti !
Pour comprendre les attentes de quelqu’un, les représenter et donner vie à leurs idées, il faut aimer les gens, sincèrement. Sinon, on ne peut pas faire ce métier.

Peux-tu nous parler de toi, de ton parcours et de Media Création ?
J’ai fait mes débuts en communication chez l’annonceur, au sein du service marketing de l’Aéroport de Bâle-Mulhouse, où j’ai eu la chance de plonger dans la vie active durant deux ans d’études en alternance. Après cette première expérience, j’ai découvert le monde des médias, aux Dernières Nouvelles d’Alsace ; j’étais commerciale B to B au début des années 2000. J’ai ensuite été embauchée chez un de mes clients, une agence de communication, en 2002.
Trois ans après, j’étais recrutée en tant que chef de projet chez Media Création. J’ai proposé de nouveaux services, du conseil et de la gestion globale de projets, développé notre portefeuille de clients et des partenariats dont la plupart sont encore en place aujourd’hui. Puis mon patron m’a proposé de reprendre l’agence en 2008… il y a 15 ans cette année.
Rêvais-tu de diriger une entreprise ?
Absolument pas ! À l’époque, j’étais maman de deux très jeunes enfants et n’avais pas imaginé une seconde être un jour dirigeante. Dans tous les postes que j’ai occupés auparavant, j’ai toujours été “bosseuse”, sans compter mes heures ; je me fixais des objectifs qualitatifs élevés, j’étais exigeante, curieuse et engagée… Avec le recul j’ai compris que je fonctionnais déjà comme si j’étais à mon compte. Vivement encouragée par mes proches, j’ai choisi de saisir l’opportunité qui se présentait et, 15 ans plus tard, je ne le regrette pas. Ce sont, certes beaucoup de sacrifices, mais également une liberté de penser et d’agir qui n’ont pas de prix !
Mais je ne suis pas seule, et suis même très bien entourée de mes talentueux et fidèles partenaires graphistes et artistes indépendants : les Directeurs Artistiques Dominique SCHOENIG (également illustrateur) et Nicolas MUGUET (également photographe) interviennent en fonction des besoins de nos clients. Frédéric JURD, Directeur de Création de l’agence strasbourgeoise CORNELIUS collabore régulièrement avec nous également. En interne, l’agence compte une équipe soudée de quatre personnes avec de solides compétences complémentaires en print et en digital.
Media Création fête ses 30 ans en 2023. Qu’est-ce qui a changé dans la communication depuis ?
Le plus marquant, c’est l’arrivée d’internet bien sûr. Je vais passer pour un dinosaure, mais j’assume… Quand je suis entrée chez Media Création en 2005, on avait un ordinateur qui servait exclusivement à la réception et l’envoi des mails pour toute l’équipe ! Impensable aujourd’hui : nos mails arrivent synchronisés sur tous nos écrans. Et le débit… Sans exagération aucune : il était (au moins) 1 000 fois plus lent qu’aujourd’hui ! Les jeunes générations ont du mal à croire que l’on ait vécu ça, il y a moins de 20 ans…
Les outils ont énormément évolué également, notamment pour la PAO (Publication Assistée par Ordinateur, NDLR) et la création de site internet. Les solutions en ligne se sont multipliées ces dernières années, ce qui a permis de rendre plus accessibles les outils de création graphique. Certains imaginent que n’importe qui peut produire n’importe quoi ! On voit donc de “jolies” campagnes en ligne, mais qui finissent souvent par se ressembler. Alors oui, c’est simple et rapide, mais encore faut-il qu’il y ait du fond avant de construire la forme, une réflexion pour qu’un message ait de l’impact…
Nous essayons vraiment de véhiculer du sens et de produire des communications sur-mesure, uniques.
L’arrivée de l’Intelligence Artificielle n’a fait qu’amplifier ce phénomène de “simplification” (dans l’esprit des gens) de nos métiers de création. Notre travail ne se résume pas à : “juste un clic, vite fait”. L’I.A. va simplifier certaines tâches répétitives et chronophages, ce qui facilitera notre quotidien, mais elle ne remplacera pas l’intelligence émotionnelle, rationnelle et créative. Celle de l’humain, qui permet de proposer une valeur ajoutée et un supplément d’âme comparé aux contenus copiés collés, juste posés là !
Mais, pour moi, les bases de la communication n’ont pas changé depuis 30 (ou même 50) ans : la meilleure campagne reste toujours celle dont le message (visuel et accroche) ainsi que la diffusion ont été pensés en fonction de l’objectif et de la cible de l’annonceur. Cela reste le meilleur moyen d’obtenir un bon retour sur investissement !
Comment expliques-tu une telle longétivité dans un secteur pourtant très concurrentiel ?
Un client m’a un jour dit quelque chose qui m’a marquée : “Vous savez ce qui fait vraiment la différence ? Que le travail soit bien fait, c’est (presque) un prérequis, c’est normal. Mais votre équipe et vous, vous avez un truc en plus : vous êtes vraiment sympas”.
Ma vision est centrée sur l’humain. En tant qu’agence de communication, nous nous devons d’être attentifs et à l’écoute de nos clients. Et pour comprendre les attentes de quelqu’un, les représenter et donner vie à leurs idées, il faut aimer les gens, sincèrement. Sinon, on ne peut pas faire ce métier.
Fonctionner dans la durée, c’est aussi veiller en interne comme en externe, avec nos équipes, clients ou fournisseurs, à ce que tous nos rapports soient tissés d’un respect profond et sincère. Pour que cela fonctionne, il faut que ce soit réciproque.
Et puis, bien évidemment, il y a l’amour du travail bien fait. Celui pour lequel chacun·e aura donné le meilleur de son talent, aura réfléchi à donner du sens sur le fond et la forme, avec passion et rigueur.
Ce sont des valeurs simples, pleines de bon sens mais qui tiennent leur promesse et permettent un certain équilibre. La longévité des relations que nous avons avec nos clients en est la meilleure preuve et montre que chacun y trouve son compte. Et ça, c’est la plus grande des satisfactions !
De tous les projets réalisés par l’agence, desquels es-tu la plus fière ?
Il y en a eu tellement… Chaque projet est un nouveau challenge et notre équipe est toujours fière quand le résultat est à la hauteur des attentes de nos clients – c’est-à-dire très souvent, heureusement !
Nous avons assuré tout ou partie de la communication de nombreux clients institutionnels ou privés (certains sont fidèles depuis plus de 20 ans) : la Ville de Mulhouse, l’EuroAirport Basel-Mulhouse-Freiburg, le Parc Zoologique et Botanique de Mulhouse, la Cité du Train – Patrimoine SNCF, la Société Industrielle de Mulhouse, la Fondation ENSCMu, de grands groupes industriels, de nombreuses PME ou TPE…
J’ai éprouvé une émotion particulière quand les premières campagnes réalisées pour la Ville de Mulhouse ou pour le Zoo ont été affichées pour la première fois dans les rues de Mulhouse, que nos visuels étaient en couverture du JDS, ou encore lorsque les trams Soléa intégralement décorés par notre équipe traversaient la ville. Certaines campagnes pour d’autres clients ont été diffusées au national, en presse magazine ou même en TV. Certains supports distribués à l’international…
Cette émotion, fierté collective teintée de reconnaissance pour la confiance témoignée par nos clients, continue de me faire vibrer à la sortie de chaque nouvelle campagne. Je ne m’en lasse pas.
Et le JDS dans tout ça ? Comment s’est passée ta première rencontre avec l’équipe ?
J’ai connu le JDS dès ses débuts, en 1994, en tant que lectrice. Arrivée dans l’équipe des DNA, le JDS était un des supports de référence, intégré à notre veille pour identifier les annonceurs.
Pilotant ensuite des plans médias pour nos clients en agence, j’ai rencontré Sam STETI, mon commercial historique au JDS, avant de rencontrer Jean-Marc HENNI, son dirigeant. Le JDS est incontournable sur notre territoire. Ce n’est pas juste un catalogue de publicités, la part de rédactionnel est très qualitative. On a plaisir à le lire, notamment pour sa liberté de ton et l’humour des rédacteur·rice·s.
Le fait que le magazine présente l’agenda pour tout un mois garantit beaucoup de reprises en main et donc potentiellement plus de visibilité pour les annonceurs que la PQR. C’est un argument de poids. Enfin, et ce n’est pas rien pour un support média, je note également chez mes clients une certaine fierté d’y paraître.
Pour moi la révolution digitale ne signifie pas enterrer les médias traditionnels, soi-disant vieillissants. Les nouveaux vecteurs digitaux sont complémentaires aux grands médias, qui restent une valeur sûre pour assurer une excellente visibilité. Le JDS l’a bien compris et s’est réinventé en développant un outil digital de grande qualité, en complément de son magazine papier.
Pour conclure, quelle est ta vision du succès ?
C’est d’être heureuse d’aller travailler, et d’être entourée de gens que j’apprécie et respecte. Le succès ne se résume pas pour moi à des indicateurs financiers même si, évidemment, ils sont indispensables pour assurer la viabilité d’une entreprise.
Le succès est un ensemble dans lequel s’intègre la Qualité de Vie au Travail (notre agence a déménagé dans un local avec jardin pour que chacun puisse profiter d’un cadre vraiment agréable), l’éthique, le respect… des valeurs que je cultive depuis toujours (aujourd’hui devenues les normes RSE).
J’aime beaucoup la vision de Romy Schneider “Réussir c’est être avec des gens qu’on aime. C’est être en contact avec le monde et communiquer sa passion. C’est se coucher le soir en se disant qu’on a fait du mieux qu’on a pu. Réussir, c’est connaître la joie, la liberté, l’amitié et l’amour. Je dirais que réussir, c’est aimer.”
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Dix ans après sa création, le Carré des Associations de Mulhouse joue un rôle clé en mettant en relation les associations avec des experts et en facilitant leur visibilité. Découvrez comment cette structure dynamique et les personnes qui la font vivre contribuent à enrichir la vie associative à Mulhouse et comment elle peut vous aider à réaliser vos projets.
Directeur de l’association Museums-PASS-Musées depuis novembre 2001, rien ne prédestinait cet ancien habitant du bassin potassique de Staffelfelden à réunir plusieurs centaines de sites et musées sous une même bannière : celle du premier passeport culturel trinational en Europe.
Ancien procureur de la République et avocat général à la cour d’Appel de Colmar, Pascal SCHULTZ prend le relais de Roland SIMON à la présidence de la Ronde des Fêtes en décembre 2019… quelques mois seulement avant la crise sanitaire liée au COVID-19. Après deux années perturbées par la pandémie, les 40 ans de l’association en 2022 et une année 2023 de retour à la “normale”, ce défenseur invétéré de la culture régionale au bénévolat chevillé au corps ne manque ni de projets, ni d’enthousiasme pour développer l’institution qu’il préside et accompagner toujours plus et mieux les organisateurs de fêtes.
Née en 1990, Déborah a fait toutes ses études à Mulhouse en passant notamment par le Master MECADOC (Métiers de la Culture, des archives et du document) proposé par l’UHA. Elle commence sa carrière professionnelle en 2014 au sein du Parc de Wesserling en tant que responsable de la communication puis du développement touristique du site. Après avoir géré les relations presse France pour Europa-Park, elle rejoint l’Écomusée d’Alsace en 2019.
Issu d’une famille d’entrepreneurs, Jérôme Bigeard fonde TSE lors de son dernier stage d’école de commerce en 1998. TSE est le fruit de sa passion pour le spectacle et l’événement. À l’image des débuts d’Apple, le premier siège de l’entreprise fut la cave de la maison de sa grand-mère. Depuis, à force de travail, surmontant les difficultés comme la crise du COVID qui a durement impacté son secteur et fêtant les réussites comme le prix du public remporté en 2017 à la Fête des Lumières de Lyon, TSE a grandi petit à petit pour devenir aujourd’hui une PME de plus de 50 collaborateurs.
Né en 1986, Thomas Ress s’initie au théâtre dès l’âge de 6 ans aux Tréteaux de Haute-Alsace à Mulhouse. À 18 ans, il monte sa première compagnie amateur, les Aspir’acteurs. Après des études théâtrales à l’Université de Strasbourg, il se professionnalise avec la création de la Cie des Rives de l’Ill, implantée à Illzach. Il crée alors plusieurs dizaines de spectacles dont certains seront joués au Festival d’Avignon ou au Vingtième Théâtre à Paris. Il dirige également plusieurs festivals Reg’Art et les Fenêtres de l’Avent, avant de devenir, en 2015, directeur de l’Espace 110 – Centre Culturel d’Illzach, Tout en conservant son activité de metteur en scène, il y déploie avec l’équipe en place un nouveau projet pour la structure en tenant compte de son histoire et est à l’initiative d’un nouveau rendez-vous : la Quinzaine de la Danse, focus majeur sur la création contemporaine, dont la sixième édition aura lieu du 7 au 26 mars 2024.
Après avoir fait toutes ses classes au sein d’un hôtel de luxe bien connu des mulhousiens, il en devient le directeur général au début des années 2000. Quelques années plus tard, il ouvre avec sa femme Marie-Rose leur propre restaurant. Leur ambition ? Proposer une cuisine libanaise revisitée, innovante et pleine de saveurs. Rapidement, l’établissement devient un incontournable sur la scène mulhousienne. Aujourd’hui, Le 961 c’est aussi bien une boutique/traiteur qu’un restaurant bien connu des amateurs de cuisine libanaise.
Originaire de Bourgogne, Chrystel fait ses études à Lyon avant de partir en Angleterre pour y réaliser un Master en Marketing Management. Son diplôme en poche, elle commence sa carrière professionnelle au siège de Quick en région parisienne. Elle rejoint l’Alsace au début des années 2000 pour prendre la responsabilité du marketing et de communication au sein du Comité Régional du Tourisme d’Alsace (aujourd’hui ADT). En 2009, elle intègre le service de la communication de la Ville de Mulhouse avant d’en prendre la direction en 2020.
Originaire de Bourgogne, diplômée de la double formation “études interculturelles franco-allemandes” de l’ENS LSH/Uni Freiburg/Lyon II, Anaïs est arrivée en Alsace en 2017 pour travailler au Parc du Petit Prince comme responsable du développement international. Sa mission : faire connaître le parc à thème du deuxième livre le plus traduit au monde après la Bible à nos voisins allemands et suisses. Passionnée de littérature et de langues, elle gère aujourd’hui la communication du Parc et contribue également à la création des spectacles qui y sont proposés.
Pour ce troisième entretien, nous avons interviewé Mannaïg Le Vôt, responsable de la communication de La Filature, Scène nationale de Mulhouse, quelques jours avant le lancement de la saison 23/24.
Pour ce troisième rendez-vous, nous avons rendu visite à Vincent Jeannerat et Éric Kuenzi, les créateurs de l’East-Park, parc aquatique situé à Bartenheim ou vous pourrez découvrir le téléski nautique (wakeboard, ski, kneeboard), l’aquapark et ses jeux gonflables, le stand up paddle pour une balade sur l’eau ou encore un sentier pédagogique.