Murder Party : un Cluédo géant à la Cité du Train

La première Murder Party à la Cité du Train a été une telle réussite que le musée mulhousien récidive le samedi 13 janvier. Chacun peut se mettre dans la peau d’Hercule Poirot ou Sherlock Holmes pour démasquer le coupable, dans une intrigue écrite et jouée par la compagnie Versatile.

Imaginez un Cluedo géant et interactif : vous, dans le rôle de l’enquêteur avec des suspects en chair et en os à interroger, des indices à découvrir et des hypothèses à soumettre…

C’est le principe des Murder Party de la Cité du Train. La première, en octobre dernier, affichait déjà complet un mois avant. Autant dire qu’il faut se dépêcher de réserver pour la seconde, prévue le samedi 13 janvier.

Une grande enquête en gare

L’intrigue se tient en trois mots-clés : un mort, un train, une gare. Et comme elle se déroule dans les années 20, tous les participants sont invités à se déguiser pour se plonger réellement dans l’ambiance : « Tout est scénarisé depuis l’accueil des participants », explique Claudine Lengert, fondatrice de la compagnie Versatile basée à Hochstatt, qui a imaginé ce concept de Murder Party.

L’idée a tout de suite plu à Julien Prodorutti, responsable marketing de la Cité du Train : « La Cité du Train s’adapte parfaitement à ce genre d’événements. On a de l’histoire, on a des décors fabuleux : c’est une autre façon de découvrir le musée et les collections. J’ai laissé carte blanche à la compagnie : c’est leur bébé, leur savoir-faire. La seule contrainte, qui n’en était pas vraiment une tellement cela semblait naturel, c’est que l’enquête soit en lien avec le milieu des chemins de fer. Je leur ai donné une bonne base de travail, des documents sur le matériel, des anecdotes du musée, pour développer leur intrigue et leurs personnages. »

La cie Versatile, maître du jeu

Christophe Durand, comédien amateur au sein de Versatile et « grand fan de jeu », a ensuite écrit le scénario, en établissant une liste de personnages que l’on peut rencontrer sur un quai de gare ou en montant dans un train.

Les sept comédiens ont ensuite pris leur rôle très au sérieux : « On ne peut pas répéter comme au théâtre parce qu’il y a énormément d’improvisations. On se fait sa fiche personnage : chacun fait son C.V avec son nom, sa date de naissance, ses caractéristiques. Chacun doit se connaître par cœur et connaître les autres. On a répété plusieurs dimanches sur place pour expliquer le placement de chacun, les rapports des uns et des autres : leurs alibis, leurs mobiles. Mais il n’y a pas que le jeu, il y a tout ce qui est accessoires, costumes, objets, beaucoup de petits détails, avec des indices à trouver, disséminés un peu partout », souligne Claudine Lengert.

"On joue à l'ancienne"

En pratique, le jeu est ouvert à 8 équipes de 12 personnes, à partir de 10 ans, qui sont constituées sur place avant le début de la partie. Ici, pas de gagnant et pas de perdant : chaque équipe propose à la fin son hypothèse à l’inspecteur. « On prend un peu le contre-pied des nouvelles technologies. On joue à l’ancienne. On a simplement un carnet, un stylo, et un cerveau pour réfléchir », précise Julien Prodorutti.

« Aujourd’hui, chacun est isolé sur ses jeux que ce soit sur la console ou son smartphone. Mais ce qui est génial avec cette soirée, c’est qu’on joue ensemble et avec des gens que l’on ne connaît pas forcément », complète Claudine Lengert.

Vu le succès rencontré, d’autres Murder Party pourraient être organisées dans le courant de l’année, mais avec parcimonie : « On ne veut pas épuiser le filon. Il faut créer un peu de frustration. On a aussi d’autres projets avec la compagnie pour amener de la vie dans le musée », conclut Julien Prodorutti.