Comment le handicap transforme l’art, le monde de l’art et les représentations ?

Plus qu’un espace de découverte du spectacle vivant et de la création, le Festival de Marseille se veut un lieu de pensée et de partage qui fait bouger les lignes. Cette année, nous poursuivons notre cycle « Comment le handicap transforme l’art, le monde de l’art et les représentations ? » et, forts de notre expertise à l’échelle européenne, nous proposons une première rencontre professionnelle autour des pratiques et esthétiques de la création participative.

© DR-Festival de Marseille Comment le handicap transforme l’art, le monde de l’art et les représentations ?

Rencontres, carte blanche, films, performances et conférences permettront de traverser ces thématiques.

• 14h30 Conférence de Mathilde François "Ce que les corps déviants enseignent"

Le validisme sanctionne tout écart à la norme valide. Sera déclaré·e handicapé·e quiconque dont l’existence met en difficulté la marche uniforme du monde au pas de course. Les corps déviants sont queer, crip. En plus de survivre, ils créent des espaces expérimentaux et proposent des insurrections intimes, puis politiques.

Artiste et autrice du blog dessiné La Vie à croquer, Mathilde François raconte le politique de l’intime. Elle travaille les questions crip, du corps handicapé et fluctuant dans des médiums variés : conférences performances, courts-métrages, fanzines... Elle est vice-présidente de l’association antivalidiste Les Dévalideuses et consultante pour l’intégration des changements écologiques et sociaux dans les organisations.

• 16h00 Starting with the Limbs d’Annie Hanauer et la Cie L’Autre Maison

Carte blanche à No Anger

S’appuyant sur ses recherches universitaires, l’artiste, auteurx et chercheurx No Anger développe une pratique artistique qui mêle l’art-vidéo, l’art-performance et l’écriture littéraire. À l’invitation du Festival de Marseille, i·el propose à Léa Rivière, Lucie Camous et Élisabeth Lebovici d’explorer à ses côtés une pensée critique du validisme.

Barbie dans un bunker - projection

Tourné caméra au sol, ce court-métrage traite à la fois de l’imposition des normes de féminité et des violences médicales liées à l’idée de redressement des corps, notamment par l’orthopédie.

No Anger tient depuis 2015 un blog intitulé À mon geste défendant qui témoigne, à partir de sa propre expérience, d’une réflexion féministe et queer. Ses performances ont été présentées dans des lieux prestigieux parmi lesquels le MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, le Palais de Tokyo, le Centre Pompidou ou le centre régional d’art contemporain de Sète.

• 17h30 Performance Armes molles de Léa Rivière (1 h)
• Projection de Barbie dans un bunker de No Anger (15’)
• 19h00 Performance Filer Droit de Lucie Camous (35’)
• 19h45 Rencontre animée par Élisabeth Lebovici

Élisabeth Lebovici est critique et historienne d’art. Elle a été rédactrice en chef de Beaux-Arts Magazine et journaliste à Libération de 1991 à 2006.

Elle collabore depuis les années 1990 à de très nombreux ouvrages, séminaires et colloques consacrés aux artistes contemporains, au féminisme, à l’activisme, aux questions de genre et à la théorie queer. Elle a co-dirigé entre 2006 et 2014 (avec Patricia Falguières et Nataša Petrešin-Bachelez) un séminaire à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).