Noël des arts

Huit univers singuliers se côtoient et dialoguent dans cette exposition : bonnes bouilles et profils filiformes, paysages oniriques et cités réenchantées, lignes minimalistes et explosions de couleurs pop, style street art. Entre matière, lumière et rythme, chaque création invite à découvrir des mondes à la fois intimes et fascinants.

© AIDA Galerie Noël des arts

Exposition ouverte du 11 décembre 2025 au 07 janvier 2026 tous les jours de 14h00 à 19h00 sauf : 25, 26 décembre et 1er janvier

L’exposition d’AIDA Galerie

Bernard Ambielle (peinture)

Il peint à l’huile des scènes urbaines et des motifs tirés du paysage urbain, dans un style « naïf » qui a rencontré un large succès international, notamment au Japon. Ses toiles proposent une vision réenchantée, onirique et poétique des villes du début du XXᵉ siècle, où se mêlent, dans un style narratif, une profusion de détails et de personnages et de riches dégradés chromatiques. Très souvent, elles évoquent l’Alsace, Strasbourg et sa cathédrale, aux côtés d’autres régions de France et d’Europe.

Au fil du temps, son style évolue vers une approche plus stylisée, déconstruisant la figuration descriptive et narrative. Façades, fenêtres et pignons deviennent les éléments d’une libre composition mêlant ciels, nuages et étendues d’eau, tout en conservant les ambiances urbaines, les lumières crépusculaires et l’inventivité chromatique qui font la singularité de son œuvre.

Véronique Ball (sculpture)

Également peintre, elle a sans cesse exploré la figure humaine en se confrontant aux volumes : d’abord des silhouettes, puis des têtes, et enfin des visages, devenus de véritables « bouilles », présentées dans cette exposition. C’est l’expression faciale la plus caractéristique qu’elle cherche à y restituer avec toute la force et la conviction possibles, accentuant chaque émotion pour qu’elle s’impose avec intensité et une évidente clarté.

Les sculptures en terre offrent des visages ronds et expressifs, pleins de douceur, de poésie et parfois de malice. Chaque pièce se présente comme un petit personnage attachant, immédiatement reconnaissable par son expression simple mais universelle. Les socles sur les quels ils reposent varient selon l’inspiration : ils sont parfois nus et sobres pour souligner la pureté des formes, parfois revêtus de couleurs vives ou ornés de motifs géométriques, floraux, d’arabesques, ou encore de visages stylisés dialoguant avec la tête restée de couleur terre naturelle.

Noëlle Duhot (dessin)

Son univers pictural s’est constitué avec les moyens expressifs et visuels de l’illustration. On y retrouve un mélange de techniques des arts graphiques et de la peinture, mêlant le trait et parfois les coups de pinceau. Ses travaux s’organisent volontiers autour d’une dominante végétale : forêts, sousbois, feuillages…

Elle présente pour cette exposition un ensemble dessins. Avec un goût pour la restitution des petits détails, elle compose une vision du monde paisible et idéalisée, un peu comme pour construire le décor d’une belle histoire. Chaque dessin invite ainsi à une promenade où se mêlent poésie, imaginaire, silence, solitude, fraîcheur des souvenirs de l’enfance, recherche d’émotions et de couleurs.

Valérie Heitz (fil de fer)

Portée par les influences discrètes de Jean Cocteau et Pablo Picasso, elle privilégie les lignes claires et les formes simples, épurées et aériennes. Pour les tracer, elle utilise la légèreté du fil de fer. Ses traits lancés dans l’espace invitent à la rêverie, apportent poésie et magie, et projettent leurs jeux d’ombres sur les murs.

Pour cette exposition de Noël, elle présente principalement des portraits issus de son imagination d’une part, et d’autre part des artistes qui l’ont inspirée - Matisse, Cocteau et Picasso en particulier. De plus en plus stylisés, souvent réduits à de simples profils, ces portraits rappellent les dessins filaires de Picasso, certains étant réalisés d’un seul fil, où un même trait peut dessiner cou, profil, sourcil, oeil et contours de la

chevelure. Les sculptures sont présentées sur des socles en métal spécialement tournés à la main par un proche de la famille de l’artiste. Ils prolongent la délicatesse et la fluidité de ses volumes.

Alexandra Lamarque (sculpture)

Travaillant le modelage de l’argile et de la terre cuite, elle présente pour cette exposition des sculptures centrées sur la figure humaine, principalement des têtes et des bustes, seules ou disposés en couples. L’artiste réalise également des formes organiques, inspirées d’univers anthropomorphes, animaliers ou végétaux, aux contours épurés et ornés de motifs en points, rappelant parfois l’imaginaire des arts premiers.

Son travail sur les têtes et les bustes se distingue par un modelage où la matière semble prendre vie : l’argile, dense et tactile, contraste avec la présence subtile et vivante des figures représentées, donnant l’impression que la vie jaillit de la terre. Chaque pièce, patinée ou engobée, affirme sa singularité par sa couleur et son expression.

Geneviève Nicolet-Woelfli (peinture)

Pour cette exposition, c’est avec une grande attention et beaucoup d’à-propos qu’elle choisit pour chaque oeuvre les supports et techniques qu’elle met en oeuvre. En noir et blanc comme en couleur, en dessin comme en peinture, elle explore sans cesse de nouvelles approches, inventant parfois des techniques pour donner naissance à des créations subtiles et singulières. C’est cette particularité qui donne à son expression sa profonde authenticité.

Toujours attirée par les matériaux et techniques qui lui sont chers - bois, papiers tibétains, dessins, cires - elle vagabonde dans des paysages oniriques, aux abords de cathédrales peuplés d’êtres fantastiques et nourris de légendes médiévales.

SmaK-titi (peinture)

Artiste peintre d’inspiration street art, SmaK-titi découvre ce mouvement aux Etats-Unis dans les années 90, à New York et Chicago. C’est à cette époque que ses premières toiles sont exposées sur Broadway avenue.

Puis, de retour en France, l’univers artistique de Smak-titi, baigné de pop art et d’art brut, est peuplé de personnages imaginaires et colorés, caractéristiques d’une recherche personnelle singulière.

Les couleurs vives, fluorescentes et subtilement associées donnent un vrai dynamisme et de la profondeur à sa peinture et aussi, la présence de graffitis, de lettres et de chiffres sur ses toiles apporte un rythme puissant à son graphisme.

Depuis son retour en France, SmaK-titi expose régulièrement dans l’hexagone et dans des galeries européennes ainsi qu’aux Etats-Unis.

Marie-Odile Wagner (estampes) 

Sa recherche picturale repose sur l’expérimentation : faire, défaire et refaire. Estampes, gravure, volumes et sculpture s’enrichissent mutuellement et révèlent des constantes : la quête du relief et le soin apporté à la matière, la recherche de la lumière, du visible et de l’invisible. Ses oeuvres suscitent le questionnement autour du multiple, de la série, de la répétition et du rythme visuel, donnant à l’ensemble un univers à la fois rigoureux et poétique, un peu dans l’esprit du mouvement De Stijl. Elle affectionne le minimalisme et la simplicité, explorant le jeu des lignes et des couleurs pour entrer en résonance avec les formes. Le papier, support privilégié, sera particulièrement mis en avant dans cette exposition où elle présente principalement des estampes.

AIDA Galerie

Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA) et la plus ancienne galerie d’art en activité de Strasbourg. Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes  alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.

Originale, singulière, AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.

L’AIDA

L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.

Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.