Le 20/03/2025
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg | Strasbourg
Gratuit
Projection en avant-première du film « Le cas Léon K. » de Jérôme Prieur (80 mn), en partenariat avec Arte et la Bibliothèque nationale et universitaire
En présence de Jérôme Prieur, réalisateur et auteur.
Entrée gratuite sur réservation (voir lien de réservation dans cette publication)
En 1942, Léon Kacenelenbogen écrit à Pétain pour implorer sa vie depuis les camps de Douadic et Nexon. Arrêté pour le seul crime d’être juif, il est transféré à Rivesaltes avant de s’échapper. Il n’a jamais rien raconté. Le film est parti à la poursuite de son ombre.
En 1942, depuis le camp français de Douadic, puis celui de Nexon, le jeune Léon Kacenelenbogen envoie deux suppliques au Maréchal Pétain, dans lesquelles il clame qu’il veut vivre.
Le 16 juillet 1942, le jour de la rafle du Vel d’hiv, le jeune polonais réussit à franchir clandestinement la ligne de démarcation. Bien qu’assigné à résidence à Argenton-sur-Creuse, il avait pu se croire à l’abri dans cette paisible localité. C’était pour être arrêté un mois plus tard lors de la rafle du 26 août réalisée à la seule initiative de l’État français. Comme bien d’autres réfugiés, Léon n’avait commis d’autre crime que d’être « un représentant de la race damnée et condamnée ».
Après les camps de Douadic et de Nexon, il est transféré au camp de Rivesaltes, dernière étape avant les camps de la mort installés en Pologne par les nazis. Mais Léon arrive à s’échapper. Il parvient à rejoindre Barcelone. Là-bas, il obtient une place sur le seul navire qui, en janvier 1944, sera autorisé officiellement à quitter l’Europe pour la Palestine alors sous mandat britannique. Léon reviendra s’établir à Anvers dès 1950.
Léon Kacenelenbogen est mort en 2017 à 96 ans, sans jamais n’avoir rien raconté, sans rien dire de son destin qui s’est joué en quelques mois, en quelques jours. Hormis sa trace dans les archives administratives et policières, de très rares photos, il ne reste presque rien de lui. Le film est parti à la poursuite de Léon K. pour essayer de retrouver l’ombre de cet homme.
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Écrivain et réalisateur, Jérôme Prieur est l’auteur d’une vingtaine d’essais, dont dernièrement « Où est passé le passé », (avec Laurent Olivier, 2022). Outre les quatre grandes séries sur les origines du christianisme réalisées depuis « Corpus christi » (avec Gérard Mordillat), il s’est consacré à plusieurs films autour de la période des années 30-45 en Allemagne et de l’Occupation en France, dont plusieurs ont été présenté par Le Lieu documentaire : « Le Mur de l’Atlantique, monument de la collaboration » (2010), Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé »(2013), « Les Jeux d’Hitler, Berlin 1936″ (2016), « Ma vie dans l’Allemagne d’Hitler » (2018), « Vivre dans l’Allemagne en guerre » (2020).
Parmi ses réalisations documentaires :
2024 : « Le cas Léon K »
2023 : « 1941, dernier bateau pour l’exil »
2023 : « Les sentinelles de l’oubli »
2022 : « Les Suppliques » – Sélection Panorama du Documentaire, Pessac 2022
2021 : « Darlan, le troisième homme de Vichy »
2020 : « Vivre dans l’Allemagne en guerre » – Sélection Prix du documentaire inédit, Pessac 2020
Où :
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg 67000 Strasbourg
Gratuit
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