Flor FM, anciennement Radio Florival, émet depuis Soultz. Son crédo ? Passer les hits musicaux du moment - dans le jargon, on dit que son format est TOP40. La radio cible les 25-49 ans. Son émission phare reste le Morning du 68, la semaine de 6h à 9h, toujours en direct, avec les deux animateurs Bristol et Julien. « On a adopté un ton spécial, à la cool : on est des trentenaires s’adressant à des trentenaires. être en direct, parler de l’actu de proximité, faire gagner des cadeaux aux auditeurs, c’est primordial. On ne voudrait pas être une espèce de radio fantôme, où tout est enregistré en avance. T’as vu nos têtes, ça se voit qu’on se lève tous les matins hyper tôt ! », explique, goguenard, Bristol, animateur et directeur de la programmation de Flor FM, entre deux vannes à l’antenne et une chanson de Kyo.
© Mike Obri Julien de Flor FM, hilare suite aux anecdotes de son compère Bristol« C’est notre cinquième saison, les audiences progressent... le patron est content ! On touche entre 30 000 et 40 000 auditeurs par jour », complète son compère Julien. « Voilà comment ça se passe un Morning chez nous... tu t’es rendu compte qu’on bossait pas, en fait », charrie Bristol.
Flor FM organise deux fois par an le Flor FM Live, grande soirée musicale où un plateau d’artistes programmés par la radio viennent chanter leurs derniers tubes. « On a notre petit kiff de l’antenne, mais monter ces soirées concerts, c’est vraiment plaisant car on valide tout de A à Z, des noms des artistes... à ce qu’ils vont manger le soir ! C’est une démonstration de puissance d’être capable de réunir 5 000 auditeurs d’un coup, sur invitation. C’est bien pour la radio et c’est le top pour nos annonceurs et partenaires », souligne Bristol.
Radio MNE, installée dans le chouette bâtiment industriel 75 de Motoco au centre de Mulhouse, fonctionne grâce à ses nombreux bénévoles - près d’une centaine au total - qui s’activent pour créér du contenu et faire vivre un certain esprit « radio libre ». Et sans pubs.
MNE émet sur bande FM uniquement à Mulhouse mais propose ses émissions en podcasts sur radiomne.com. « à l’Ouest de Mulhouse, on nous capte jusqu’au golf de Wittelsheim, ils ont p’tet des radios dans leurs voiturettes ! », s’amuse Luc Ueberschlag, le responsable d’antenne. « Mais l’émetteur du Belvédère nous brouille à l’Est ! Pas grave, on garde le sourire et on continue de proposer à boire et à manger sur l’antenne ! » La spécialité maison ? La débrouille.
Une matinale de MNE ressemble à celle de n’importe quelle autre radio « commerciale » : thématiques, invités, sujets d’actualité, vie culturelle de la ville... « On n’est pas toujours pris au sérieux. Certains nous prêtent une image de bénévoles qui font les cons derrière un micro », explique Jeanne Roy, sans se départir de son sens de l’humour. « On est un vrai média ! »
Preuve en est, une équipe dédiée de salariés organise des ateliers et des stages d’éducation aux médias dans les écoles, collèges, mais aussi les maisons d’arrêt. Un programme reconnu nationalement. « À une époque où on parle beaucoup de complotisme, l’éducation aux médias compte », souligne Luc Ueberschlag.
Radio MNE compte une quarantaine de bénévoles qui sont responsables de leur propre émission ou capsule (sur la musique blues, sur la politique, sur le sexe, etc). « MNE ressemble à la ville : hétéroclite, riche, on y entend différents accents, alsaciens, africains, arabes, roumains... ça ressemble à tout et ça ressemble à rien », analyse Luc Ueberschlag, le responsable d’antenne.
« Il fallait structurer tout cela, c’est ce qu’on a fait notamment sur la matinale en direct. C’est un peu mon rôle d’ancrer la radio dans quelque chose de plus stable, d’être la voix que les auditeurs retrouvent quotidiennement. Je suis fière d’être là tous les matins », sourit Jeanne Roy, qui est entrée à MNE après un Service Civique. Avant l’arrivée de Jeanne (et de Kenny, qui chapeaute la matinale du samedi) certains jours, c’était plutôt bricolo : serveur qui plante et silence à l’antenne, bénévole-chroniqueur qui ne s’est pas levé à l’heure pour le direct...
Pour l’instant, MNE a une autorisation d’émettre temporaire, renouvelée d’année en année par le CSA. Mais l’arrivée future de la RNT (Radio Numérique Terrestre) est un soulagement annoncé pour les équipes : MNE devrait en être.
En Alsace, tout le monde est forcément tombé un jour sur Radio Dreyeckland ! Radio indépendante fondée en 1985, on l’identifiait - allons droit au but - comme la radio qu’écoutait Mamama en tablier dans sa cuisine. Slows des années 60, schlager aux synthés hurlants, playlist qui décoche potentiellement du Udo Jürgens ou du Heino... Mais attention, ça, c’était avant !
« Il y a deux ans, la radio a fait le pari de rajeunir sa grille. On s’adresse plutôt aux 30-50 ans dorénavant. Musicalement parlant, c’est logique. On ne peut plus autant miser sur les années 60/70. C’est comme si dans les années 80, on avait passé des chansons des années 30 : vous imaginez ! », décortique Sevan, le jovial animateur de la matinale de Dreyeckland, Debout l’Alsace, toujours accompagné de son inséparable binôme Maryline.
Le sympathique Breton se lève tous les matins à 4h pour préparer son émission. Heureusement, il habite un étage au-dessus des studios ! « On est l’alternative aux radios uniquement nostalgiques et aux radios qui ne diffusent que les hits du moment. L’objectif, c’est de ne bousculer personne et d’avoir une vraie proximité avec les auditeurs, avec beaucoup de directs. Et en les invitant à des matinées petits-déjeuners une fois par mois dans notre studio. »
Claude-Emmanuel Martin, le jeune directeur des programmes, confirme : « On a effectué un vrai virage générationnel. On a conservé des rendez-vous incontournables, comme par exemple la voyance en direct à 13h, qui fait un carton depuis 15 ans, et des chansons allemandes, mais uniquement le soir et le week-end. Les audiences nous donnent raison, on est sur une tendance de progression depuis deux ans, avec un peu plus de 280 000 auditeurs chaque semaine en Alsace », estime-t-il.
Tous les matins, Dreyeckland propose aux internautes de suivre sa matinale en vidéo en direct sur Facebook. Ce n’est pas simplement de la radio filmée : des animations graphiques et les clips officiels des chansons qui passent à l’antenne sont diffusés en simultané. « Le Facebook live, c’est un peu mon bébé, j’y ai passé beaucoup de temps, notamment pour caler la synchro des clips ! », souligne Sevan. « On est très peu à faire du Facebook live, y compris en natio. On n’imagine pas les gens le regarder deux heures, bien sûr ! Mais c’est un chouette outil qui nous permet de communiquer sur notre nouveau ton », complète Claude-Emmanuel Martin. Les mauvaises langues qui parlaient de « physiques de radio » peuvent ravaler leur fiel !
www.radiomne.com / www.radiodreyeckland.com / www.florfm.com
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