Une Maison de poupée

De Henrik Ibsen, par la Cie Premiers Actes.

Le metteur en scène alsacien Thibaut Wenger présente sa nouvelle création, Une Maison de poupée, une pièce d’Ibsen à la Coupole, coproducteur du spectacle.

Thibaut Wenger, fondateur de la compagnie Premiers actes et du festival du même nom dédié à la jeune création qui a eu lieu de 2008 à 2013 dans le Haut-Rhin, a fait ses classes en Belgique, à l’Institut national supérieur des arts du spectacle (INSAS).

Depuis le début de sa jeune carrière, il aime se frotter à des textes difficiles, souvent censurés à leur époque. Il montre une prédilection pour les auteurs allemands tels que Büchner, Müller, Von Kleist, et des auteurs contemporains comme Koltès, Fosse, Von Mayenburg qui peuvent se montrer très critiques et très cruels envers leurs contemporains…

Une femme dominée

Pour sa nouvelle création, il s’est penché sur un texte du dramaturge norvégien Henrik Ibsen : La Maison de poupée, pièce qui fit scandale lors de sa création en 1879 car elle était un peu trop en avance sur son temps.

L’écrivain y parle de l’inégalité au sein du couple, avec une femme infantilisée, réduite à son surnom ridicule de petite « alouette » ou « écureuil » et confinée dans un statut d’épouse soumise aux directives de son mari.

Quand son mari tombe gravement malade et qu’il faut l’emmener en voyage en Italie pour le guérir, Nora prend les choses en main et établit un faux en écriture. Quand son mari le découvre, il entre dans une colère noire et craint pour la réputation de la famille… « Ce qui dépasse la problématique féministe, c’est peut-être cet effondrement d’une vie fondée sur le mensonge », déclare Thibaut Wenger dans sa note d’intention.

Le metteur en scène alsacien y voit aussi une attaque en règle contre la domination, quelle qu’elle soit : « Une maison de poupée est me semble-t-il une bonne pièce pour parler de la violence, du cynisme d’une société de la performance et de la compétitivité qui n’a plus grand chose à voir avec l’humain. Sur la place qu’y prend l’argent, l’économie, contaminant toutes les relations jusque dans les sphères intimes. »

Cette pièce, déjà jouée une dizaine de fois au Théâtre national de Bruxelles, coproducteur du spectacle, est présentée pour la première fois en Alsace, au Théâtre La Coupole à Saint-Louis , qui a également soutenu cette création.

Renseignements

Théâtre La Coupole - Saint-Louis 68300 Saint-Louis

03 89 70 03 13

Dates et horaires :

Vendredi 10 Février 2017 à 20h30

Tarifs :

25€

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