© JDS Archi-culture : DMC, un cœur culturel qui bat !
Un complexe de bâtiments de briques rouges, des cheminées et des toits sheds remarquables, le site DMC est décidément un endroit incontournable à Mulhouse. Si l'essentiel de l'activité d'antan a laissé place à des friches, une partie des fils DMC sont toujours créés à Mulhouse. Les bâtiments visibles aujourd’hui ont pour la plupart d’entre eux été construits entre la fin du 19e siècle et l’entre-deux-guerres.
Ce sont des bâtiments aux proportions démesurées, hauts de plafond, sur plusieurs étages avec des immenses fenêtres. Le cas du bâtiment 63, sorti de terre en 1913 a la particularité d’être, avec ses 229 m de longueur et ses 35 m de largeur, le plus grand bâtiment industriel d’Alsace jamais construit ! Le réfectoire est également un chef-d'œuvre architectural mêlant le bois à la brique et jouxtant un bassin aux nénuphars bucolique. Depuis plusieurs années, la friche est en mutation, à l'image du bâtiment n°75 accueillant Motoco, une structure composée de studios d'artistes de la région. Le début d'une transformation totale !
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C'est dans ce grand bâtiment de deux étages que la structure Motoco a ouvert ses portes en 2012 sous l'impulsion d'un artiste suisse voulant offrir à des artistes un lieu atypique pour y exercer leur art. Selon Martine Zussy, directrice de la structure Motoco, l'acronyme de MOre TO COme, parle de cet endroit comme s'il s'agissait d'une page vierge, propice à la création et à l'inspiration. C'est tout l'avantage et la richesse de cette friche : ces volumes, ces apports de lumière, cet environnement extérieur apportent une sorte de paix et d'émancipation artistique.
Depuis 2018, Motoco est à l'équilibre, son nouveau statut lui permet de valoriser et d'accompagner la recherche artistique d'une centaine d'artistes en résidence venant du monde entier. Un projet d'extension pour répondre à la demande croissante de nombreux artistes, une guinguette à l'année ainsi qu'un espace de machines mutualisé sont déjà dans les tuyaux, preuve que Motoco continue son chemin, envers et contre tout.
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Archi-culture : DMC, un cœur culturel qui bat !
Comment appréciez-vous ce lieu au quotidien ?
Je m'y sens comme chez moi ! Ici je suis en famille dans une immense coloc', dans un cadre incroyable. Ma seule crainte, c'est de voir la friche lentement se dégrader...
D'où vous vient cette énergie pour fédérer ce collectif d'artistes ?
C'est eux (les artistes) qui me l'apportent, cette énergie ! Je suis tellement admirative de la façon dont ils diffusent leurs projets, leurs idées, j'ai juste envie de les aider à améliorer leur confort de vie au quotidien pour qu'ils soient dans les meilleures conditions possible pour créer.
Quelle expérience avez-vous acquise durant toutes ces années ?
Une culture artistique solide sans aucun doute, de par mon expérience passée en entreprise, j'ai appris que toutes les règles de management étaient désuètes. Il n'existe pas de recette universelle pour faire fonctionner ce type de struc ture, rien n'est acquis, tout est toujours à imaginer.
Comment imaginez-vous l'évolution du lieu ?
J'imagine très bien une sorte de "CNRA" (Centre National de Recherches Artistiques), un lieu où diffuser et exercer de la recherche artistique, pourquoi pas y inclure des médias, y mélanger les arts, rien n'est trop beau entre ces murs aux proportions démesurées !
Quels sont les perspectives pour les années à venir ?
Accueillir des projets mixtes mais aussi préserver la faune et la flore singulières du lieu et mettre en place des solutions pour rénover le bâtiment face aux enjeux énergétiques.
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