Megalomelancholia

L’exposition megalomelancholia interroge la manière dont nous construisons l’espace à l’aide de notre sensibilité. Elle rassemble des œuvres qui convoquent ce rapport sensible aux espaces, en particulier urbains, ceux que nous connaissons et partageons, mais aussi fictifs et science-fictionnels. Une exposition proposée par Théo Diers, avec Marielle Chabal, Sarah-Anaïs Desbenoit, Larissa Fassler, Lou Fauroux, Camille Juthier, Dorian Rigal Minuit et Ève K. Tremblay.

Marcher de l’art (de la série Near SummitSalonHotelJersey), (2014-2025) © © Ève K. Tremblay Marcher de l’art (de la série Near SummitSalonHotelJersey), (2014-2025)

Certaines œuvres y adoptent la forme de maquettes, d’autres imaginent des architectures qui prennent vie, d’autres encore esquissent des formes de circulations sensibles. Toutes ont en commun l’expression d’une singularité dans la manière de représenter l’environnement qui nous entoure et nous compose. Au sein de megalomelancholia, nos relations ordinaires à l’espace et à la ville sont brouillées. Les rapports d’échelles sont bousculés, voire inversés. Toute l’exposition se retrouve traversée par une tension entre ce qui est et ce qui pourrait être. Il en ressort l’évidence d’un monde en mouvement, et de la part que nous pouvons y prendre, afin d’imaginer des futurs désirables en commun.

Megalo : Élément de composition signifiant « Grand » et servant à former de nombreux termes scientifiques, notamment en géographie. Permet de penser la multitude.
Melancholia : Mot latin transcrit du grec. Décrit un moment de sensibilité exacerbée dont l’issue n’est pas forcément négative. Signifiant « la bile noire », c’est une des quatre humeurs d’Hippocrate, elle correspond à la terre, à l’automne et à Saturne.
Megalomelancholia : Lien entre espace et sensibilité. Permet de penser les affects à l’échelle d’une société.

Les artistes

  • Marielle Chabal: Née en 1988, vit et travaille à Paris. Marielle Chabal consacre son activité d’artiste-chercheuse à la construction de fictions spéculatives qui questionnent le spectateur ou la spectatrice sur le monde qui l’entoure. Cette forme lui permet de révéler les craintes suscitées par l’évolution de nos sociétés en les travaillant en collaboration. Ses œuvres se déclinent sous les formes littéraires, performatives, de symposiums, de films, de vidéos d’installations. En 2018, son projet Al Qamar reçoit le Prix Audi Talent et est montré au sein de plusieurs expositions personnelles : au 40Mcube à Rennes, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou et dans le cadre de la programmation de la biennale Nova XX au Centre Wallonie Bruxelles.
  • Sarah-Anaïs Desbenoit: Née en 1992, vit et travaille à Paris. Sarah-Anaïs Desbenoit est une artiste plasticienne et réalisatrice, diplômée en 2020 de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris Cergy et du Fresnoy, studio national des arts contemporains en 2023. Par la réalisation de miniatures, mais également par l’usage de la vidéo, de la projection et du son, elle souhaite créer des installations qui invitent à la méditation et au ralentissement. En 2022, elle réalise Phalène, un court-métrage tourné en 16 mm, qui nous plonge dans un conte composé d’une succession de tableaux vivants dans lequel deux sœurs jumelles vont vivre une expérience mystique. Le film a été sélectionné en compétition (Ammodo Tiger Short Competition) à l’IFFR (Rotterdam), en première mondiale.
  • Larissa Fassler: Née en 1975 à Vancouver (Canada), vit et travaille à Berlin. Si le travail de Larissa Fassler entretient un rapport évident avec l’architecture, il se construit essentiellement sur un ensemble de relevés et d’impressions dont l’artiste fait l’expérience, et qu’elle synthétise dans de grandes compositions graphiques, maquettes ou sculptures. S’inspirant de la tradition de la « psychogéographie », elle cartographie les paysages urbains en utilisant son propre corps. Ces dernières années, son travail est devenu de plus en plus politique. Il met en évidence les disparités économiques croissantes, les divisions politiques, la ségrégation et la violence fondées sur le sexe et l’origine. Larissa Fassler est représentée par la galerie Poggi.
  • Lou Fauroux: Née à Mulhouse en 1998, vit à Saint-Ouen et travaille à Saint-Denis. À travers la pratique de la vidéo, de la sculpture, de l’installation et de la 3D, elle questionne, avec fluidité, les enjeux éthiques des intelligences artificielles et des technologies sur les humains, et décrypte les structures sociales du pouvoir à travers la culture pop et les médias, tels que la musique et les jeux vidéo. Intégrant son expérience queer dans les multiples couches de la narration et de la représentation, elle se réapproprie, avec poésie, les images avec lesquelles elle a grandi en construisant de nouvelles mythologies. En 2024, son projet K-DETOX est présenté sur le stand de la galerie Exo Exo à Art Basel Paris.
  • Camille Juthier: Née en 1990, vit et travaille entre Aubervilliers et Clermont-Ferrand, où elle enseigne à l’École supérieure d’art. Artiste pluridisciplinaire, elle explore la sculpture, l’installation sensorielle, la vidéo, le texte et la performance. Son travail s’ancre dans une recherche personnelle et collective autour du soin, des approches de la guérison et des troubles psychiques, thématiques intimement liées à ses expériences personnelles et à son parcours familial. Dans ses récents travaux, Camille interroge la mémoire traumatique et sa circulation dans le corps, ou encore la notion de repos dans les espaces de travail. En 2025, Camille est résidente de la Villa Belleville et expose au CAC Brétigny (hors-les-murs).
  • Dorian Rigal Minuit: Né en 1987, vit et travaille à Paris. Artiste numérique et plastique, Dorian Rigal Minuit tisse un univers où réalité et imaginaire s’entrelacent harmonieusement. À partir de ses propres collections de scans 3D, il explore les frontières floues entre le tangible et le rêve. Ses créations prennent vie sous des formes variées : projections architecturales, films d’animation, sculptures-écrans, réalités virtuelles et installations immersives. Chaque œuvre dessine un monde onirique où la dureté du réel se métamorphose en paysages fantastiques, invitant le spectateur à se perdre dans les méandres d’un ailleurs façonné par l’art et la technologie. En 2022, il dévoile son premier court-métrage expérimental à la Galerie Perrotin, une œuvre qui lui vaut le prix du festival Vidéoformes.
  • Ève K. Tremblay: Née en 1972, Ève K. Tremblay a grandi entre Val-David et Montréal où elle travaille. Les influences de la littérature, du théâtre et du cinéma restent présentes dans ses œuvres photographiques et pluridisciplinaires, auxquelles s’ajoute un intérêt marqué pour la science et l’exploration de la conscience. En 2023, elle remporte le prix de création du New York State Council of the Arts avec le Strand Center for the Arts à Plattsburgh, où elle a présenté l’exposition solo Fleurs d’archives à l’automne 2023. En 2024, elle présente son solo En attendant le martien au Hangar7826 à Montréal et participe à l’exposition Transmission au Musée d’art contemporain des Laurentides (Canada).

Le commissaire

  • Théo Diers: Persuadé que l’exposition est l’endroit d’une compréhension du monde des plus sensibles, Théo Diers utilise cette forme pour créer des programmes cohérents, pour la plupart collectifs, abordant les questionnements politiques et esthétiques qui l’animent. Il est attaché au fait que l’exposition puisse être saisie par des personnes dont l’art contemporain n’est ni le métier, ni une habitude. Il chérit ainsi les références à la pop culture et travaille systématiquement à créer une porosité entre l’exposition et des questionnements qui appartiennent traditionnellement aux sciences sociales. En 2024, il conçoit un cycle d’expositions en trois temps intitulé debut album et prenant place à non-étoile (Montreuil, 93), au Confort Mental (Paris 20ème) et à la villa Savoye (Poissy, 78). Il est actuellement résident à Artagon Pantin où il a développé cette exposition pour le Carré de Baudouin.

Tout public.

Cet événement a été renseigné par un organisme institutionnel. Date de dernière mise à jour le 27/05/2025.

Renseignements

Où :
Pavillon Carré de Baudouin - Paris 75020 Paris

Dates et horaires :

  • Samedi 7 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mardi 10 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mercredi 11 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Jeudi 12 Juin 2025 de 11h à 20h30
  • Vendredi 13 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Samedi 14 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mardi 17 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mercredi 18 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Jeudi 19 Juin 2025 de 11h à 20h30
  • Vendredi 20 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Samedi 21 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mardi 24 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mercredi 25 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Jeudi 26 Juin 2025 de 11h à 20h30
  • Vendredi 27 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Samedi 28 Juin 2025 de 11h à 18h
  • Mardi 1 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Mercredi 2 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Jeudi 3 Juillet 2025 de 11h à 20h30
  • Vendredi 4 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Samedi 5 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Mardi 8 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Mercredi 9 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Jeudi 10 Juillet 2025 de 11h à 20h30
  • Vendredi 11 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Samedi 12 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Mardi 15 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Mercredi 16 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Jeudi 17 Juillet 2025 de 11h à 20h30
  • Vendredi 18 Juillet 2025 de 11h à 18h
  • Samedi 19 Juillet 2025 de 11h à 18h
Voir toutes les dates à venir

Tarifs :

Gratuit

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