Poush présente minimal, minimal

Cette exposition collective réunit 24 artistes autour d’une réflexion sensible et radicale sur le dépouillement, la trace et les objets manufacturés chargés d’histoires.

Après plusieurs expositions abordant des sujets essentiels et nécessaires, minimal, minimal se veut comme une invitation à déplacer son regard vers les formes discrètes et les gestes silencieux qui, eux aussi, témoignent du monde à leur manière. Imaginée par Yvannoé Kruger, minimal, minimal propose un dialogue où des formes simples, des gestes discrets et des matériaux familiers sont investis d’une présence nouvelle et d’une tension poétique particulière. Ce n’est ni un hommage, ni une nostalgie, mais un étrange rappel : quelque chose de brut, de subtil, parfois mélancolique, surgit de l’économie de moyens adoptée par les artistes.

En écho à cette exposition, une capsule intitulée Langages, pensée comme une réponse, à travers des clés de lecture historiques, prend place dans la salle rose jouxtant la Coupole, où Constantin Nakov présente le travail de Mathew McWilliams en dialogue avec les œuvres de plusieurs figures de l’histoire de l’art telles que Carl Andre, Aurelie Nemours et Agnes Martin. Fidèle à sa vocation, Poush rassemble des artistes résidents et des artistes invités venus de divers horizons, que ce soit des artistes internationaux ou résidant dans le département de Seine-Saint-Denis (93), qui ensemble écrivent une certaine histoire de l’art.

Plus qu’un simple regroupement d’ateliers, Poush s’est imposé depuis sa création, au sortir du Covid, comme un véritable centre de création et de diffusion pour tous les artistes. Avec près de 200 expositions organisées en quelques années, le lieu est devenu un terrain d’expérimentation unique, un espace où jeunes diplômés, artistes internationaux de passage, artistes du territoire et figures reconnues se croisent et partagent leur travail avec le public. minimal, minimal s’inscrit dans cette dynamique, rappelant que Poush est aussi un lieu d’exposition vivant, ouvert, où les œuvres se donnent pleinement à voir. minimal, minimal est une exposition sur ce qui reste, ce qui persiste après l’effacement, comme une empreinte, une vibration silencieuse dans un monde saturé.

Tout public.