Du 13/09/2025 au 01/11/2025
Galerie Zidoun-Bossuyt | Paris
Gratuit
Crossroads like this marque les débuts de Dacres en France avec une exposition réunissant neuf bustes monumentaux en caoutchouc, accompagnés de deux œuvres de plus petit format, réalisés entre 2024 et 2025. Ces œuvres, entièrement façonnées à la main, ont été créées dans le contexte tumultueux de la dernière élection présidentielle américaine et des politiques qui ont suivi, ciblant et terrorisant les femmes, les personnes queer et les communautés immigrées aux États-Unis.
En tant qu’enfant de parents jamaïcains immigrés aux États-Unis, Dacres convoque son héritage culturel pour interroger, dénoncer et tourner en dérision les dérives idéologiques d’un pouvoir qui cherche à invisibiliser les contributions essentielles des communautés marginalisées à l’histoire et à la culture américaine.
Le titre de l’exposition, Crossroads like this, évoque deux thèmes : d’une part, l’expression jamaïcaine « crosses », qui désigne la malchance ou les mauvaises intentions ; d’autre part, le sens littéral d’un carrefour décisif, un moment où un choix crucial doit être fait.
Adoptant le point de vue imaginaire de ses ancêtres jamaïcains, l’artiste exorcise le danger cyclique d’exister à l’intérieur ou à l’intersection d’identités politisées : race, ethnicité, féminité, expression de genre et statut migratoire.
Chaque œuvre porte un titre inspiré du patois jamaïcain (créole) et de la musique dancehall, un genre caractérisé par son rythme entraînant, son tempo rapide et ses paroles rebelles à forte conscience sociale. Dacres fait référence à des figures emblématiques du dancehall telles que Beenie Man, Cutty Ranks, Nadine Sutherland, Patra, Sean Paul et Shabba Ranks pour dénoncer la nature autodestructrice et absurde de ces politiques, vestiges familiers d’une pensée coloniale.
Cette exposition inaugure également une nouvelle série d’œuvres recouvertes d’un enduit brun-rouge, une teinte unique évoquant à la fois la terre cuite artisanale et le cimetière de Dovecot, situé à Spanish Town, dans la paroisse de St. Catherine en Jamaïque — ville natale des grands-parents maternels de l’artiste. L’usage de cette couleur vise à brouiller les frontières entre vie, mort et et stratégie politique fondée sur la peur. Dacres y associe ses tressages complexes en caoutchouc, signature de son travail, pour orner ses bustes abstraits et insuffler une humanité à ces gardiens venus du monde ancestral.
Date de dernière mise à jour le 12/07/2025.
Où :
Galerie Zidoun-Bossuyt - Paris 75006 Paris
Contacts :
Gratuit
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