Le visage se crispe légèrement, les yeux se plissent. Véronique, 35 ans, de Feldbach, se fait tatouer pour la troisième fois chez Martial Tattoos au centre de Brunstatt. Son premier tatouage, c'était il y a à peine deux ans, sur la cheville. Une envie qui est venue sur le tard : « C'était un challenge entre amies. Ca commence souvent sur des paris ! J'ai eu mal mais j'ai aimé cette montée d'adrénaline, et surtout, le résultat final. Martial est un artiste, le résultat est toujours bon, donc j'y suis retournée. Tous mes tatouages ont une histoire, une signification particulière, c'est assez sentimental. Mais je ne le fais pas bêtement pour suivre la mode, sans réfléchir ! » commente la Haut-Rhinoise.
© MO Véronique n'a pas peur de se faire encrerAutrefois réservés aux marins, aux bikers et aux durs, le tatouage s'est largement démocratisé en société. Il est même devenu difficile de trouver un corps sans encrage sur la plage depuis quelques années. Ce n'est pas Martial, qui a pignon sur rue depuis 1988 dans la région mulhousienne qui va s'en plaindre. Quoique. « Je suis un passionné, je fais en sorte de ne jamais négliger mon travail de tatoueur. C'est primordial. Mais c'est sûr, je vois les modes passer. En ce moment, tout le monde veut se faire tatouer des prénoms. Pour moi, c'est une grosse erreur. Ce n'est pas artistique... », commente-t-il.
Quant au sujet des femmes se faisant tatouer, il ajoute : « 80% de ma clientèle est féminine ! J'en suis surpris moi-même, mais tout se féminise. Elles nous ont piqué les pantalons, maintenant c'est les tatouages ! »
Vous êtes plutôt tribal, lettring, old-school, petites étoiles ou rock n'roll ? A vous de choisir, mais on ne saurait vous conseiller de réfléchir un moment sur votre futur motif. Bien que des solutions existent, comme le recouvrement ou les séances de laser, vous ne devrez le regretter dans 5, 10... et même 50 ans.
« Toute petite, j'adorais dessiner. L'évolution vers le tatouage s'est faite naturellement. Après des études en esthétique et une année dans une école de maquillage à Paris, je suis revenue à Mulhouse où Martial m'a appris le métier. Il n'a pas fait de différence, le fait que je sois une femme n'a rien changé. D'autres tatoueurs ont pourtant essayé de me décourager... Mon premier tattoo, je l'ai réalisé sur un client. J'ai eu plus peur de lui faire mal que de le rater. On voit moins de tribal, plus de motifs fins. J'aime les dessins minutieux, les arabesques... Aujourd'hui, bien plus de femmes se font tatouer. Pour elles, c'est comme un bijou ! »
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