Ldéco : des bougies 100% naturelles, de la cire jusqu’à la mèche

Laetitia Kienast et Nicolas Baumgartner, grands consommateurs de bougies, ont découvert un jour que celles-ci pouvaient être nocives. Ils se sont alors reconvertis en artisans cirier et ont fondé Ldéco à Munster pour fabriquer des bougies naturelles, de la cire jusqu’à la mèche.

Quoi de plus anodin qu’allumer une bougie ? Pourtant, savez-vous vraiment ce que vous libérez dans l’air quand vous faites ce geste ? S’il s’agit d’une bougie standard, il est fort à parier qu’elle contient de la paraffine, obtenu à partir du pétrole. Et ça, Laetitia Kienast et Nicolas Baumgartner, passionnés de bougies et fondateurs de la marque Ldéco, n’en veulent plus : « On allume des bougies pour un moment de bien-être, alors pourquoi acheter un produit qui pollue l’air intérieur et qui est nocif pour la santé ? Nous étions de grands consommateurs de bougies mais on a souhaité faire des produits plus sains que ce que l’on trouvait dans le commerce, d’abord pour notre consommation personnelle », explique Nicolas Baumgartner.

© Sandrine Bavard Nicolas Baumgartner et Laetitia Kienast, un couple passionné de bougies qui en a fait son métier

Puis les amis ont aimé. La famille aussi. Le cercle d’amateurs s’est élargi dans les réunions à domicile jusqu’à donner l’envie à cet ancien plâtrier et à cette ex hôtesse d’accueil dans la grande distribution de se reconvertir en artisan cirier. Et finalement d’ouvrir une boutique en ligne et une boutique physique plus vite que prévu, quand ils ont eu eu l’opportunité de s’implanter dans le centre-ville de Munster en juin 2017.

Exit les produits toxiques

Dans leur atelier, situé au sous-sol de la boutique, ils travaillent avec des cires naturelles, de soja ou de colza qui ne libèrent pas de fumée noire et de produits toxiques même si toute combustion de flamme entraîne une pollution : « On a un produit à 99% propre, avec une cire végétale et biodégradable qui diminue largement le taux d’émanations toxiques », informe Laetitia Kienast.

Autre ingrédient qui peut s’avérer toxique et qui peut provoquer des allergies : les parfums, souvent de synthèse dans les bougies standards. « On travaille en direct avec un parfumeur de Grasse avec qui on a élaboré une charte spécifique pour éliminer les substances cancérigènes que l’on trouve habituellement dans les parfums ou les aérosols », poursuit l’entrepreneuse.

Et, cerise sur le gâteau : la mèche, qui est ici en coton et non traitée : « Il y a encore des mèches qui contiennent du plomb et surtout la plupart sont traitées avec des produits chimiques pour une bonne combustion. La petite spécificité avec mèche en coton, c’est qu’il faut la retailler car elle ne se consume pas toute seule », explique Laetitia Kienast. « C’est comme tailler les feuilles mortes sur une plante. Il faut donner un peu de sa personne pour avoir quelque chose de propre dans son intérieur. On sent la différence : ce sont des bougies qui ne piquent pas les yeux, qui ne prennent pas à la gorge », rajoute son compagnon.

Des bougies artisanales

A quatre mains et deux cerveaux, Nicolas Baumgartner et Laetitia Kienast imaginent et fabriquent toutes sortes de bougies de façon artisanale. « Tout le procédé est fait à la main, de la fonte de la cire jusq’à la vente en magasin en passant par le mélange de parfum qui répond à des dosages très stricts. C’est un peu plus complexe que ce que l’on pourrait penser ! », note Laetitia Kienast. « Quand on sort une bougie cylindrique de 40 cm de haut avec un effet cristallisé, il y a quelques heures de boulot derrière ! »,précise Nicolas Baumgartner.

En deux ans, le couple a déjà développé une gamme très étoffée : des bougies parfumées dans des pots en verre (mandarine, fleur de lotus, muguet sauvage…) , des bougies décoratives de différentes couleurs et formes (gratte-ciel, pyramide,coeur...), des bougies chauffe-plat, des coffrets cadeaux....

Il répond à des commandes, particuliers comme entreprises, pour créer des bougies de toutes formes, tailles, couleurs. Et il a des projets plein la tête : « On n’ a pas de limite dans la création et dans la fabrication. On a de quoi faire pour les quinze prochaines années ! », résume tout sourire Nicolas Baumgartner.

Article réalisé en mai 2018